Le Conservatoire national de musique et l’Université Antonine, en collaboration avec l’Université Notre-Dame de Louaizé et le Centre Culturel Italien, présentent ‘Le Nozze Di Figaro’ (Les Noces de Figaro), opéra en quatre actes de W.A. Mozart, crée en 1786 à Vienne. Dix solistes accompagnés de l’Orchestre philharmonique du Liban sont placés sous la direction du RP Toufic Maatouk avec une mise en scène de Roberto Catalano.
Maatouk répond aux questions de l’Agenda Culturel.
Comment vous est venue l’envie d’interpréter cet opéra au Liban ?
Suite à l’invitation de l’Orchestre Philharmonique du Liban pour la saison 17/18, j’ai pensé à un programme qui pourrait éventuellement répondre à notre réalité. Et qu’est ce qui répond à cette réalité plus que “Les folles journées” avec tout ce qu’elles reflètent de profondeur au niveau de la vie ?
D’où est née l’idée des Noces de Figaro, le même opéra que j’avais travaillé avec le Teatro San Carlo à l’Opéra de Dubai en septembre dernier pour l’ouverture de la saison. C’est l’un des opéras les plus beaux du répertoire, peut-être même le plus parfait jamais écrit, parmi les opéras de Mozart. Le génie de Mozart rencontre la façon de son librettiste Lorenzo Da Ponte, inspiré du Mariage de Figaro de Beaumarchais pour en exalter la part la plus humaine.
Nozze di Figaro est un opéra rythmé par la grâce, profond comme la vie, universel comme sait l’être Mozart.
Qui sont les solistes ?
La distribution des solistes part sur une collaboration Libano-Italienne avec Caterina di Tonno dans le rôle de Suzanna, Shadi Torbey comme Figaro, Valentina Mastrangelo dans le rôle de la Contesse D’Almaviva, Francesco Vultaggio dans le rôle du Conte D’Almaviva, Cesar Naassy (Bartolo), Mira Akiki (Barbarina), Giulia Mazzola (Cherubino), Sarah Tisba (Marcellina), Roger Abi Nader (Antonio), Charlie Eid (Basilio), Rani Ayrouth (Don Curzio) avec les choeurs de l’Université Antonine, du Conservatoire National ainsi que ceux de Notre-Dame de Louaizé.
Y a-t-il une mise en scène et des costumes ?
L’opéra est un art total qui allie musique, chant, théâtre, arts plastiques et parfois danse. Dans chaque œuvre, toutes les composantes de l’opéra combinent leur expressivité et leur beauté. De fait, la mise en scène et les costumes ainsi que la scénographie sont des éléments cruciaux. La mise en scène est plus qu’une simple illustration d’une œuvre : elle porte en elle, un sens. C’est une certaine vision de l’œuvre que le metteur en scène propose au public. Et dans notre cas, Roberto Catalano propose une idée moderne qui rejoint celle de l’Opéra. Il s’agit du “Jeu du Bonheur” (Game of Happiness) où tous les personnages sont des joueurs qui veulent remporter le premier prix. Ce dernier sera le bonheur pour toute la vie. La scénographie est confiée à Emmanuele Sinisi alors que les costumes sont signés par Ilaria Ariemme.
Pensez-vous qu’il faudrait programmer plus d’opéras au Liban ?
Il faut absolument programmer plus d’Opéras au Liban. Cela fait partie de ma mission d’implanter cet art qui regroupe la musique, le théâtre et le chant.
Propos recueillis par Zeina Saleh Kayali
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