Dans ses dimensions restreintes, le Liban a trop d’originalité, trop de vie, trop de

couleur pour qu’on ait le droit de le dédaigner. C’est un monde en miniature ; mais un monde complet.

Gabriel Charmes (Journaliste 1850-1886)

La Réserve de Biosphère du Chouf

Elle est déclarée Réserve de Biosphère en 2005.  Le site s’étend de Dahr el Baïdar au Nord jusqu’à la montagne de Niha au Sud.

Couvrant 50 000 ha, elle comprend la Réserve naturelle des Cèdres du Chouf dont nous avons déjà parlé, le Marais d’Ammick et 22 villages environnants. Elle compte pour 25% des forêts résiduelles de cèdres au Liban et leur niveau de régénération y est le plus élevé.

Son altitude varie de 1000m à environ 2000m d’altitude.

On y décompte 520 espèces de plantes, aromatiques, médicinales, comestibles dont 25 en danger et 48 endémiques.

La réserve de biosphère du Chouf est l’un des derniers bastions des mammifères qui peuplaient la région comme les loups, les chats sauvages, les sangliers sauvages.

On y trouve aussi 31 espèces de reptiles entre serpents, lézards, grenouilles, tortues, caméléons.

C’est une Important Bird Area.

Le Marais d’Ammiq couvre une superficie protégée totale de 253 ha à une dizaine de kms de Chtaura. Les marécages sont laissés à l’état naturel mais une organisation internationale veille à la préservation du site. Plus de 250 espèces d’oiseaux, dont certaines rares, y ont été répertoriées. Comptant parmi les rares  zones de migration des oiseaux sauvages au Moyen Orient, c’est un centre d’observation scientifique, de préservation des espèces et de formation environnementale.

Le Chouf, carrefour de différentes cultures, religions et faits historiques possède un héritage culturel aussi riche que son écosystème.

La population locale participe activement au développement, à l’entretien et à la protection de la réserve.

Des ateliers de sensibilisation aux conséquences de la pollution, du réchauffement climatique, de la déforestation, de la chasse ainsi que la gestion des ressources hydrauliques y sont donnés.

La Réserve de Biosphère de Jabal el Rihane

Reconnue au titre de réserve de biosphère par l’Unesco en 2007 et administrée par le ministère de l’environnement, elle s’étend sur 18 430 ha. Elle est située à moyenne altitude et bordée par le fleuve Litani au Sud, Mzairaa au Nord et les villages de Niha et Jezzine. Certaines parties de la réserve surplombent la vallée de la Békaa à l’Est et la mer m

Méditerranée à l’Ouest.

Elle a la particularité de comprendre plusieurs sommets :

Jabal Safi  1300m d’altitude

Jabal Sujud  1200m d’altitude

Jabal Bir Kallab   1360m d’altitude

Jabal Bourqab  1300m d’altitude

Le panorama qui s’offre au visiteur est large et beau.

C’est une zone protégée de broussailles et de forêts à feuilles persistantes.

Ce relief montagneux, entre pics et cuvettes, engendre une mosaïque de systèmes biologiques représentant largement l’écosystème caractéristique de la méditerranée. On y trouve des chênes vieux de plus de 500 ans, des caroubiers, des orchidées, de l’origan, de la lavande, des genêts.

C’est un refuge pour les loutres, les loups, les chats sauvages, les hyènes, les chauves-souris, le sanglier sauvage.

Le voisinage de la biosphère recèle des vestiges historiques : Tombes, sarcophages, un vieux pressoir à vin et la grotte du village de Rihane.

Les communautés locales ont préservé les plat et produits locaux et proposent aux visiteurs du kichk, du zaatar, des figues séchées, de la confiture de figue, du miel, du laurier, de l’huile d’olive, du savon à l’huile d’olive.

L’éco-tourisme joue un rôle important dans le développement socio-économique de la région.