Comme chaque année, le Beirut Chants Festival prend place dans différents lieux de la capitale libanaise. Il investit les églises, les souks, les universités, et diffuse son message d’amour et de partage, partout et pour tous. On ne peut que saluer la détermination de sa directrice Micheline Abi Samra et de son équipe de bénévoles qui maintiennent contre vents et marées la tenue de ce rendez-vous immanquable des fêtes de fin d’année. Pourtant, Micheline Abi Samra nous l’avoue elle-même : « L’organisation de cette édition a été de loin la plus difficile. Chaque année le challenge s’intensifie. » Mais à cœur vaillant rien d’impossible, et c’est bien du cœur dont il s’agit quand on cherche à savoir ce qui les pousse à continuer : « Nous voulons porter un message d’amour et d’union au peuple libanais, une union qui fait fi des différences économiques et communautaires. Ce faisant, comment le festival pourrait-il être payant ? Le Liban c’est la culture. Cette ouverture et cette richesse font de nous ce que nous sommes, et c’est cet esprit que nous cherchons à raviver dans ces temps plus que difficiles. ». Pour cette beyrouthine de toujours, qui a oeuvré par le passé à la restauration du centre-ville de Beyrouth, investir le patrimoine architectural libanais et lui redonner vie à travers la musique est aussi un accomplissement personnel : « Je me sens concernée par chaque pierre et chaque habitant de cette ville ». De nombreux évènements et activités seront ainsi organisés au Souk de Beyrouth durant toute la période du festival dans le cadre du projet « Beirutetna », dont le Beirut Chants Festival est partenaire. Malgré les difficultés, Micheline Abi Samra reste optimiste : « cette édition sera la plus belle et la plus importante de toutes ».

Pour sa 14ème édition, le festival a invité de grands noms de la musique classique comme le ténor américain Jack Swanson et la mezzo-soprano égyptienne Farah El-Dibany, la première femme arabe à remporter le « Prix Lyrique de l'AROP » de l'Opéra de Paris.  Le festival accueille aussi des musiciens d’excellence tel que le pianiste français Jonathan Fornell, lauréat du Concours Reine Elizabeth 2021 édition Piano, la violoncelliste espagnole Beatriz Blanco, lauréate du Prix de l'Association Suisse des Musiciens, et le premier violon italien du prestigieux Orchestre Santa Cecilia, Andrea Obizo, lauréat du Concours International de Musique de l'ARD. Il est important de rappeler que l'accueil de ces artistes internationaux n'aurait pas pu avoir lieu sans le soutien du Centre français, du Centre culturel italien et des ambassades d'Italie, des États-Unis, d'Espagne, de Suède et du Brésil. Micheline Abi Samra nous le confirme : « Face à la crise, le soutien international à l’égard du festival s’est grandement intensifié. » Comme à son habitude, le festival met aussi à l’honneur ses musiciens nationaux. On peut citer parmi eux la violoncelliste Jana Semaan, Ghada Shbeir, Guy Manoukian et Matteo El Khodr. Avis aux amateurs, La musique jazz sera aussi au rendez-vous avec la programmation d’Arthur Satyan le 5 décembre au Souks de Beyrouth (Place Ajami), l'un des musiciens de jazz les plus importants et les plus influents de la région. Les chorales libanaises seront elles aussi de la partie pour chanter Noël, notamment la chorale de l'Université Antonine, celle de l'Université Notre Dame, de l'Université Saint Joseph, la chorale grecque orthodoxe de Saint-Romains, la chorale de Saint-Étienne, la chorale arménienne Koussan et la chorale de Philokalia.

On vous donne rendez-vous pendant tout le mois de décembre. Pas d’inquiétudes pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer et souhaiteraient quand même assister aux concerts : l’intégralité des concerts seront retransmis tous les soirs en live sur les réseaux sociaux du festival.

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