Tania Tanbak, artiste
On n’offense pas les Dieux. Jamais.
Depuis que l'homme est sur cette terre, c’est par sa relation avec les dieux qu'il s'est forgé, construit. Avant que les dieux ne se fondent en un seul, unique et tout puissant, ils étaient dans les arbres et leur sève, la pluie, le tonnerre, le ciel et les nuages, le soleil, la lune.
On les cajolait, craignait leur foudre, par des offrandes diverses, on priait pour la pluie et l'orage, pour une récolte abondante parce que d'eux dépendait la survie de l'espèce. Parce que l'homme était le plus faible maillon de cette chaîne.
Notre histoire est bien plus ancienne que celle racontée dans les livres d'histoire, celle de la bravoure de l'homme, son évolution, son apport à la science, à la médecine et à la technologie. Comment il a dompté la sauvagerie de la terre et des bêtes qui la peuplait. Il a domestiqué la faune et la flore, creusé et transpercé les montagnes, anéanti des forêts, enfermé les bêtes dans des zoos, versé acide et javel sur les zones récalcitrantes.
En bref, il a mis de côté l'humilité et Tarzan s'est approprié la nef des commandes afin de remodeler la terre à sa guise…
Ah, on était fier du résultat. Cela est certain. L'homo tout puissant que ton règne soit sanctifié. Un monde de grandes villes bétonnières où s'entassent des êtres hagards à qui l'on jette en pitance des fringues en plastique, de la nourriture en plastique, des jeux en plastiques, et qui s'échinent à longueur d'une vie sur un clavier en plastique. Oh oui, on a été très forts, nous humains, pour nous être construits non pas avec la mère-terre nourricière qui nous a engendré, mais contre elle.
Sauf que l'histoire, toujours elle, nous a appris la chute et l'effondrement des plus puissants empires ; les Pharaons, les incas, les Mongols, les Aztèques, la dynastie des Qin, les Ommeyades et Abassides, les Croisés, les Vikings.. La liste est bien bien longue...Au faîte de leur puissance, rien ni personne n'aurait pu prédire la chute et l'anéantissement d'aussi brillantes civilisations.
Et pourtant elles se sont effondrées comme un château de cartes...
Serions-nous arrivés au bout du rouleau ? Vers la ligne de chute irrémédiable ?
Comment envisager un après ? Beaucoup de questions se posent devant cet inconnu qui nous attend....Parce que les choses ne peuvent reprendre tranquillement leur cours une fois la pandémie passée...Coincée entre mes murs comme les milliards qui peuplent cette terre, tous coincés comme moi en mode STOP, il me semble hallucinant de penser que cette minuscule chose, un virus quasi invisible puisse tenir le monde en haleine, dans l'expectative du pire. D'ici à ce qu’un vaccin soit mis sur le marché, les auteurs de séries, de films et de romans de science-fiction ont de quoi faire.
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