Tricoteta
Tricoteta est né en mai 2020, alors qu’Ursula demande à sa mère, Wafaa, de lui transmettre sa passion du tricot.“Notre inspiration pour le nom de notre business vient du fait (...) que les travaux manuels sont souvent associés aux grand-mères, d’où le nom tricot-téta, et nous nous y sommes attachées encore plus lorsque nous avons remarqué la connotation en arabe « ses tricots »” m’écrit Ursula. Ensemble, mère et fille créent des sacs de plage, des sacs à main, des tops, des chapeaux ou encore des robes.
Aujourd’hui, elles ambitionnent d’ouvrir un studio où elles pourraient travailler tranquillement et recevoir leurs clients, et aimeraient agrandir leur équipe pour pouvoir s’exporter à l’international.
Syma Kahil
Syma Kahil commence le crochet quand elle apprend la grossesse de sa sœur, ce qui l’inspire à créer des projets pour sa future nièce. Le confinement la conforte dans cette idée, le crochet devient un moyen de se détendre et de s’occuper: “c’est presque de la méditation”, m’explique-t-elle. Elle apprend essentiellement sur Youtube, s’inspire de motifs qu’elle trouve en ligne. Si elle ne possède pas encore de plateforme sur laquelle elle vend ses créations, elle prévoit de le faire.
“Nous avons appris à crocheter par ennui, puis nous sommes devenues vraiment accro, et les femmes autour de nous ont commencé à apprendre aussi. Depuis, nous faisons du crochet ensemble, avec nos mères, et certaines de nos amies s'y intéressent aussi” m’expliquent Magali et Emilie.
Alors qu’elles prévoyaient un road-trip aux Etats-Unis, l’explosion au port de Beyrouth les amène à revenir au Liban, où elles font du bénévolat, travaillent au Souk el Tayeb puis lancent Starry Starry Night, leur propre marque de crochet. “Starry Starry Night est un projet que nous avons démarré de manière inattendue, mais qui résume à bien des égards notre sentiment de liberté de choisir ce que nous voulons manger, porter, comment nous voulons contribuer aux nombreux marchés du Liban”.
A l’avenir, Magali et Emilie prévoient de redistribuer une partie de leurs bénéfices à des causes et ONG dont elles se sentent proches et cherchent également à proposer des produits entièrement upcyclés.
C’est en mars 2020, au début du premier confinement, que Nour Shuman commence à s’intéresser à la broderie. Elle décide de prendre des cours avec Yasmine Dabbous, chez Espace Fann (c.f. plus bas dans l’article), où elle apprend les points et techniques de la broderie.
Désireuse de montrer ses réalisations, elle commence à les poster sur Instagram et découvre alors que beaucoup de passionnés se retrouvent sur la plateforme pour échanger sur les possibilités artistiques qu’offre la broderie. Elle lance son shop, Thready Mercury, au début de l’année 2021, sur lequel elle vend ses broderies sur cerceau.
A l’Espace Fann, Yasmine Dabbous propose des cours de crochet, de broderie, de design textile, d’impression textile, de teinture sur textiles, etc. Toutes ces techniques, elle les appréhende de façon contemporaine et conceptuelle et les fait sortir de leur cadre traditionnel et purement utilitaire pour en faire des œuvres d’art à part entière.
Avec la crise économique, la pandémie de coronavirus et l’explosion, Yasmine observe une augmentation de la demande et l’explique par un besoin de détente : ”les travaux manuels permettent de se recentrer sur le moment présent, sur le fil, sur la réalisation en cours”. Selon elle, ses clientes s’inscrivent aux cours pour un moment d’apaisement, sans stress, mais beaucoup “deviennent accro” quand elles découvrent le potentiel de ces techniques.
Pour promouvoir l’art comme objet de travail à part entière et prouver à ses élèves que leurs réalisations peuvent porter leurs fruits et devenir une source de revenus, Yasmine Dabbous vient d’ouvrir un espace consacré à la vente dans son atelier.
ARTICLES SIMILAIRES
L’atelier restauré de Rabih Kayrouz, écrin d’une collection vibrante
18/03/2024
Un mélange d’art et de mode
Camilla Mina
19/07/2023
Midjourney pour les nuls
Ella Morand
30/06/2023
Chat GPT pour les nuls
Yaël Assayag
16/05/2023
Georges Haddad, l’alchimiste de Beyrouth
Noame Toumiat
10/01/2023
Pinch Moi!, un 'exclamation store' inspiré des couleurs du monde
Nadine Fardon
15/12/2022
Patrick Boghossian, créateur de bijoux
Zeina Saleh Kayali
12/12/2022
"Gaudi", la nouvelle collection de Randa Tabbah
Zoe Lunven
05/12/2022
Valence 2022: le design en capitale
Christiane Tawil
11/10/2022
Josette Menassa ou la passion de l’art
Zeina Saleh Kayali
26/09/2022