Présentez-nous le festival Arte Gustu et sa directrice Valérie Hermé
Art’è Gustu est un festival culinaire ou des cuisiniers, des pâtissiers et des producteurs se réunissent dans le but de valoriser le territoire Corse et son savoir-faire régional. Chaque année deux produits Corse sont mis à l’honneur, pour l’édition 2023 c’est le veau et l’amande qui ont été choisis. Les chefs parrains de cette année sont Pierre Hermé et Glen Viel (L’Oustau de Baumanière), en présence de François Perret, chef du Ritz à Paris, Amandine Chaingnot, Claire Damon, Pierre Auger... Il y aura aussi foule sur les ateliers, autour du veau et de l’amande. Il faut savoir que tous auront pour mission de cuisiner ces deux produits.
Grâce à l’énergie de Valérie Hermé, présidente de Art’è Gustu depuis 2012, ce festival a un succès et une renommée importante. Migré de Corte à Aléria lorsque Valérie a repris l’organisation, ce qui était un micro-festival à l’époque a pris une tout autre dimension avec la participation de grands chefs français emblématiques. Et en 2023, pour sa 17ème édition, l’édition se passe à Bonifacio pour la deuxième année sur les remparts avec vue sur la méditerranée !
Comment a été conçue la participation du Liban à l’édition 2023 du festival ?
En 2022 il y a eu le jumelage des villes de Byblos et de Bonifacio née de l’idée de Pascale Ojeil grande passionnée de la Corse et grâce à l’appui de la Municipalité de Bonifacio, du Maire Jean-Charles Orsucci et son adjoint à la culture Alain di Meglio. Ouvrir Art’è Gustu sur la méditerranée s’est imposé par son nouvel emplacement et l’idée de mettre le Liban en avant était tout à fait logique suite au jumelage. Valérie Hermé m’a donc demandé de l’aider à organiser cette aventure.
Qui sont les participants libanais et comment les avez-vous choisis ?
Le parti pris était de trouver des producteurs libanais artisanaux pour faire le pendant aux producteurs Corses avec un cahier de charge tourné vers la préservation de la terre et une production dans les villages libanais à 100% avec forte histoire de de transmission. Pour moi c’était logique de faire venir Hiam Habib de la marque des ‘Filles de Tanios’ et les produits ‘Feryal’ qui m’ont toujours suivi dans mes aventures depuis les éditions de notre ONG SawaPopup.
‘Château Qanafar’ s’est imposé à moi pour le vin vu leur histoire familiale et leur amour de leur terre, les sublimes verres soufflés de La Fondation Audi sont aussi tellement représentatif du patrimoine libanais, sans oublier les biscuits de IRAP et leur démarche caritative.
Quant à la restauration pour le coin street-food c’était une évidence de travailler avec le restaurant Liza vu que Liza et Ziad Asseily ont contribué depuis 20 ans au rayonnement de la cuisine et des artisans libanais au niveau européen. Nous avons pensé à un atelier maamouls qui va être dirigé par Georges Merhy qui est commande du L du Liza depuis le début de l’aventure du restaurant. Jean Farès, chef exécutif du Liza sera présent avec Georges pour régaler les visiteurs du festival sur le stand street-food pour faire découvrir un shawarma au veau corse !!
Avez-vous eu challenges logistiques ?
Le problème majeur de ce genre de festival qui est régi par la loi 1901, donc une entreprise à but non lucratif, est de pouvoir financer les producteurs et leur présence. Effectivement ramener tous ces produits du Liban, les billets d’avions et les logements ont un coût certain. J’aurai aimé avoir plus de producteurs mais l’incertitude quant aux ventes et le retour sur investissement a freiné beaucoup de monde. J’espère que cette première aventure sera couronnée de succès et donnera l’envie à Art’è Gustu et aux corses de réinviter le Liban une prochaine fois mais cette fois-ci de façon beaucoup plus importante. Avis aux bonnes volontés !