Badguèr est un centre au cœur de Bourj Hammoud mêlant l’expression d’un art engagé ponctué par de nombreuses animations et un espace de restauration. Le mantra de la maison ? Préserver et célébrer les cultures fragilisées en Asie mineure, en partant du récit arménien. Du 29 avril au 26 juin, Badguèr héberge une série d’événements gratuits dans le cadre de la commémoration du génocide arménien.

« La survie culturelle dans le monde moderne » est le thème central du projet initié par Arpie Mangassarian, fondatrice de la maison. Libano-arménienne, cette engagée des premiers jours a créé cette structure en 2012 pour exhorter le public à protéger les peuples oppressés qui courent un risque d’effacement culturel. Le nom de l’établissement signifie « image » en arménien et révèle le lien entre l’urgence d’immortaliser ces cultures et les souvenirs qu’elles font naître.

Chaque année un programme spécial est proposé aux spectateurs pour valoriser ces sociétés et cette édition ouvre le débat sur le lien entre le maintien culturel et les réactions humaines qu’il sous-tend. 

Les prochains mois seront enflammés de performances artistiques, de diffusions d’œuvres cinématographiques et de conférences éclairantes dispensées par des experts. Arpie Mangassarian se réjouit: « je vois Badguèr comme un cœur battant, ce projet est vertueux. Tout le monde échange et se retrouve, apprend des autres. Puis nous pouvons partager un repas typique et préparé avec soin ; comme à la maison ! » Pour elle, le seul moyen de sauver la culture est de la faire vivre ; et ces prochaines semaines sous le signe de la commémoration arménienne promettent de faire battre le cœur culturel de Badguèr encore longtemps. 

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