Fondée par Hind Ahmad en mars 2019, la galerie d’art conceptuel Artual accueillera une exposition collective intitulée “Portraits and Monochromes” du 13 au 30 septembre 2022. Au cours de cette exposition organisée en collaboration avec la galerie d’art majorquine L21, huit artistes internationaux présenteront une série d'œuvres de natures très diverses. Comme son nom l’indique, l’exposition regroupe une série de portraits et d’œuvres représentant des personnages, ainsi que des monochromes qui, eux, se préoccupent de dépeindre l'essence de l'homme d’une tout autre manière. Le vernissage de l’exposition, ouvert à tous, aura lieu le mardi 13 septembre de 18h à 21h. 

Située dans le centre-ville de Beyrouth, Artual collabore régulièrement avec des galeries internationales pour présenter le travail d’artistes internationaux, émergents ou établis. La mission que se donne la galerie est d’initier un véritable dialogue culturel entre Orient et Occident. Fondée par Oscar Florit en 2012, L21 Gallery est répartie sur deux espaces à Majorque (Espagne) qui combinent une galerie d'art contemporain, une résidence d'artistes ainsi qu’un lieu de création artistique. La plupart des artistes exposants sont représentés par cette dernière. 

Avec des styles très différents, les huit artistes qui présenteront leur travail au sein de l’exposition “Portraits and Monochromes” sont les suivants : Ben Edmunds (Angleterre), Dasha Shiskin (Etats-Unis), Edu Carrillo (Espagne), Fátima De Juan (Espagne), Ian Waelder (Allemagne), Jordi Ribes (Espagne), Matt Feylo (Canada), Mira Makai (Hongrie). 

La pratique artistique de Ben Edmunds s'étend de la peinture à la sculpture et s’inspire de son background de marin et de sa pratique de la planche à voile. Son travail se concentre sur le croisement entre les sports d'aventure, le style de vie de luxe et la peinture Color Field (un mouvement artistique né à New York dans les années 1950 caractérisé par de grandes surfaces d'une seule couleur). 

Les compositions de Dasha Shiskin sont habitées par des scènes et des personnages psychédéliques, à la limite du comique et du grotesque. Elles nous plongent dans un monde étrange et parallèle où les règles ne s'appliquent pas.

Le travail d’Edu Carillo se penche sur l'esthétique et les expériences liées à sa génération. A travers ses toiles et ses dessins, il explore des thèmes tels que l'amour, la rupture, la magie, la musique, l'amitié, la danse et la nature. L'artiste génère un univers dans lequel les personnages sont habillés à la mode du jour, comme le style skateur des années 1990. L’artiste part de l’intention de représenter des scènes légères et naïves afin d’encourager le spectateur à expérimenter la fluidité des formes et à fuir la préméditation.

Le premier contact de Fátima de Juan avec le monde de la peinture s'est fait par le biais de graffitis, qu’elle réalisait sous le pseudonyme "Xena". Le personnage féminin est une constante dans son œuvre : elle représente toujours une femme forte avec des traits exubérants et une attitude qui respire la féminité et la force brute. 

Ian Waelder utilise la phrase suivante pour résumer son œuvre : "le bruit, les traces et les marques sont les résultats d'une activité qui ne s'attendait pas nécessairement à les produire". 

Jordi Ribes brouille les lignes entre l'expression numérique et picturale. Il parvient à cette ambiguïté par une utilisation non conventionnelle de la peinture à l'huile, combinée à l'emploi de couleurs électriques. 

Les peintures de Matthew Feyld explorent les relations entre la surface, la lumière, la matière et la couleur.

Mira Makai crée à partir de matières très diverses :  la céramique, la peinture acrylique et les pastels gras. S'éloignant du monde de l'abstraction organique qui définissait ses œuvres précédentes, elle a trouvé le style qui la caractérise en représentant des personnages qui mélangent des influences issues de la mythologie et de la culture pop.

Pour reprendre les mots du commissaire de l’exposition, “se tenir devant un portrait, c'est se placer devant le miroir de l'humanité, et c'est découvrir des choses sur nous-mêmes à travers l'autre”. 

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