ArticlesEvénements
Aujourd'huiCette semaineCe weekend

Pour ne rien manquer de l'actualité culturelle, abonnez-vous à notre newsletter

Retour

Partager sur

single_article

Endless impulse

22/02/2024|Randa Sadaka

Rafic Charaf- Simon Mhanna

From the modern movement to neo-expressionism of today 

Curated by Randa Sadaka

 

L’expressionnisme vers un éternel retour ?

La prestigieuse filiation du mouvement dans le monde (de Goya à Bacon) se manifeste au Liban sous le pinceau de Rafic Charaf (1932-2003). Ce fils de forgeron originaire de la Bekaa exprime sa vision personnelle de l’intime à travers son pinceau.

Né à Baalbek et décédé à Beyrouth, Charaf dessine avec des morceaux de charbon de bois dans la fournaise de son père. Le poète libanais Loutfi Haidar découvre l’une de ses œuvres, peinte sur un mur de la ville de Baalbeck. Ébloui, l’homme de lettres convainc le père de l’artiste en herbe, alors âgé de seize ans, de l’envoyer étudier à Beyrouth. Haidar lui assure une bourse à l'Académie libanaise des beaux-arts. En 1955, Rafic Charaf est invité par le gouvernement espagnol à étudier pendant deux ans à l'Académie royale de San Fernando, à Madrid. L'influence de l'Espagne et de l'expressionnisme occidental le marqueront toute sa vie.

De retour au Liban, Rafic Charaf participe à la plupart des expositions officielles de l'État, au Liban et à l'étranger : Biennales de Venise, Paris, Sao-Paulo, Moscou, Tokyo, Sofia ou Vienne. Il expose individuellement en Autriche, en Espagne, aux États-Unis et en Arabie Saoudite. Son travail est récompensé par le premier prix de l’exposition Unesco à Beyrouth en 1955, le premier prix du ministère de l’Éducation Nationale en 1959 et le prix de l’État libanais en 1973.

À partir des années 60, Rafic Charaf est influencé par la poésie et l'art populaire. Il affiche son intérêt pour les légendaires Antar et Abla. L’héroïsme arabe existe à ses yeux. Cette période correspond aussi à ses reproductions de la plaine de la Békaa, reflet d’une nostalgie pour son enfance et d’un amour pour la terre. Charaf peint beaucoup d’oiseaux sombres et mourants. Il mélange calligraphie coranique et peintures héroïques. Il décrit la guerre avec des charbons de bois, expérimente le bois et la feuille d'or. De 1982 à 1987, Rafic Charaf est professeur et doyen de l’Institut national des beaux-arts de l’Université libanaise. Charaf est créateur d’harmonies sobres, tantôt tristes, tantôt gaies, mais toujours pourvues d’une tension émotionnelle inouïe.
 

L’esprit révolté et la puissance de l’expressionnisme survit dans la peinture actuelle sous de nouvelles formes, avec Simon Mhanna.

Son désir furieux de peindre, un profond souffle de liberté et d’anticonformisme tendent vers une représentation picturale du visible racontant la puissance formelle, assumant une expressivité extrême aboutissant à l’adoption d’un style violement émotif purement néo-expressionniste.
 

Simon Mhanna est un artiste contemporain dont les œuvres sont présentes dans diverses institutions majeures, dont le musée Sursock à Beyrouth et le KKL Luzern ou encore la collection de François Pinault. Il est également le fondateur de LT Gallery, cofondateur de WWY Gallery à Beyrouth et d’Introducer Gallery au Ghana. L’amoureux des arts est titulaire d’une maîtrise en études critiques et curatoriales de l’université de Prague.

 

Régulièrement exposée dans le monde, sa peinture témoigne d’un attrait général du public pour l’héritage des pionniers internationaux Egon Schiele ou Otto Dix. Sa démarche percutante touche le cœur d’une société en crise.

 

Pour en savoir plus, cliquez ici

thumbnail-0
thumbnail-0

ARTICLES SIMILAIRES

Depuis 1994, l’Agenda Culturel est la source d’information culturelle au Liban.

© 2024 Agenda Culturel. Tous droits réservés.

Conçu et développé parN IDEA

robert matta logo