La genèse de Kalim Art Space

Dans les dernières années, malgré les obstacles et crises libanaises multiples, Kalim a décelé une potentialité pour faire passer sa collection au niveau supérieur, et mettre en exergue son esprit entrepreneurial. Avoir un espace physique au Liban était selon lui une étape cruciale pour commencer à s’intégrer dans les flux d’échange et de commercialisation du marché de l’art, au-delà de la simple collection. Le père de Kalim disposait déjà de ce local à Hamra, à deux pas des mythiques restaurant Barbar ; il a suffi d’une bonne couche de peinture, d’un investissement en éclairages et d’une motivation assidue pour le transformer en un espace culturel à son image. Kalim a été inspiré par le 901 Club, à Londres, un lieu culturel pluridisciplinaire que les artistes peuvent louer pour leurs évènements. C’est cette ambiance qu’il souhaite reproduire à Kalim Art Space, « comme un salon de culture », qui servira sa mission initiale, promouvoir l’art libanais. 

Kalim Art Space : pour les artistes et par les artistes 

Toutefois, Kalim Art Space, c’est plus que ce qu’il a réalisé en Egypte ; c’est aussi créer un espace physique d’échange pour les artistes. En effet, si Kalim décide d’exposer Emmanuel Guiragossian, dont il est proche depuis longtemps et qui apparait comme son conseiller et son mentor, c’est pour lancer l’ouverture de l’espace. Sur le moyen et le long terme, Kalim Art Space sera un lieu d’exposition d’une partie de sa collection personnelle, et un hub culturel dont les artistes pourront disposer librement, sur réservation, pour échanger, exposer, organiser des petits évènements, discussions, workshops. Un piano, des canapés, des toiles… en somme, un espace confortable et inclusif, non lucratif, pour la collaboration artistique et les échanges d’idées. 

En outre, Kalim compte utiliser cet espace pour promouvoir son projet NFT, en collaboration avec l’artiste Tamim Metlej. Toujours dans l’optique de créer, puis d’entretenir une communauté diversifiée d’artistes à Kalim Art Space, un évènement sera organisé pour le lancement du projet, avec une exposition des œuvres digitales imprimées et de leurs certificats, suivie d’une distribution de ces dernières à leurs acquéreurs. 

Un entrepreneur bien entouré 

Kalim entend assurer la gestion du lieu principalement depuis le Caire, en comptant sur des allers-retours réguliers, ainsi que sur quelques personnes de confiance sur lesquelles il peut compter, entre autres sa compagne, des amis artistes et collectionneurs, et Emmanuel Guiragossian. Ce dernier est très encourageant et prêt à l’épauler dans cet ambitieux projet. Sur son exposition, il ne s’étend pas beaucoup. En toute humilité, il déclare que le plus important chez un artiste est de pouvoir identifier son style propre au-delà de sa signature, son essence. « Il faut savoir garder l’enfant en nous, et pouvoir l’identifier ». Emmanuel se définit (s’il le faut vraiment) comme un expressionniste, inspiré par une palette de couleurs vibrante, presque fauviste, et une abstraction de l’anatomie du corps humain. Son lien avec Kalim est réciproque. On voit qu’ils connectent artistiquement, dans une humeur beethovenesque qui les fait peindre pour l’un, composer pour l’autre, et avancer dans la recherche éternelle du chef d’œuvre, de l’harmonie, en profitant de l’apport mutuel des générations qui les séparent. 

A savoir
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Instagram : @Kalimartspace