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Orientalisme et tourisme sexuel - ÉPISODE 7

17/10/2023|Sébastien Hubier et Léa Samara

Les vacances sont dans notre monde actuel ce que les colonies étaient à l’espace familier de la vieille « Europe de la vapeur » : une marge bienheureuse. Pareillement, les lieux touristiques apparaissent comme des parenthèses enchantées et ensoleillées dans le cours de la grisaille journalière. Alors que la chair est oubliée, voire refoulée, dans la vie quotidienne, le voyage offre avant tout « une expérience du corps » : en vacances, celui-ci est à nouveau ressenti, réinvesti dans le cadre de nouveaux désirs d’autant plus piquants qu’ils sont exotiques. Et c’est justement parce qu’ils sont des espaces favorables au relâchement et aux rencontres qu’on pourrait aller jusqu’à dire que tout tourisme est sexuel dans notre monde postmoderne de la consommation dirigée et de l’idéal du sea, sex and sun naguère chanté par Gainsbourg. Toutefois, ce goût pour la sexualité exotique a lui-même toute une histoire. Effectivement, les récits de voyageurs ont fixé dès le XVIII e siècle les lieux d’une féminité lointaine, et de ce fait idéale, d’une sexualité qui serait utopique car toujours désirante. Dans le cadre de l’orientalisme – dont l’histoire associe phobies et fantaisies –, un Orient de rêve était déjà conçu comme une grande vacance confinant à l’abandon de tout ce qui est réputé occidental. Car, il faut bien, dans la lignée des travaux d’Edward Said, considérer l’Orient comme une fiction qui se trouve encore au cœur de quantité de films et de romans érotiques et dont l'imaginaire structure quantité de publicités où ce n’est toujours que jouissance illimitée sur le paradis de plages tropicales ombragées de gracieux palmiers et baignées d’eau turquoise ! Ces fictions d’aujourd’hui n’existent que parce que s’est autrefois mis en place l’image d’un Orient fabuleux où rêvaient de se rendre tous les érotomanes fatigués de la rigidité morale de l'Europe du XIX e siècle.

 

Affiche pour l'exposition coloniale de 1906 

Cet orientalisme sexuel pointe une vaste contrée imaginaire qui s’étend du Maroc au Japon, recouvrant tout à la fois le Maghreb, l’Égypte, la Mer Rouge, la Terre Sainte, la Syrie, la Turquie, L’Inde, la Chine, et même l’Asie du Sud-Est – et qui comprendrait même chez certains auteurs l’Italie (c’était déjà le cas pour Nerval) et la Russie (ce sera le cas d’Apollinaire). La fin de siècle, la Belle Époque et les Années folles avaient peu à peu établi une analogie entre sexe et exotisme ; et c’est précisément cet imaginaire-là qui, à son tour, a engendré celui du « tourisme sexuel », considéré comme l’expression de rapports de domination inhérents à l’expansion conjointe du capitalisme mondialisé et de l’impérialisme américain. Car dans notre marketing postmoderne, les lieux touristiques sont conçus – et vendus – comme autant de possibilités de rencontres à caractère sexuel, et ce, d’autant que la relation que le touriste entretient avec les lieux de sa villégiature comme avec l’Autre qu’il y croise, indigène ou autre voyageur, dépend toujours de la stimulation de ses sens. Il existe ainsi, dans l’imaginaire occidental du moins, un lien de plus en plus étroit entre exotisme et érotisme ; au point que certains spécialistes ont avancé l’hypothèse que tourisme et sexualité seraient mus par des ressorts communs : désir de l'individu de rompre avec sa solitude, de rencontre avec l’Autre, d’éprouver des sensations nouvelles et excitantes dans leur nouveauté même. Aussi les lieux touristiques sont-ils, depuis le XIX e siècle, non seulement des lieux permettant le rapprochement avec d’autres personnes dans un cadre qui motive des échanges (y compris sexuels) bien moins contraints que dans la vie ordinaire, mais aussi des espaces transitionnels, où l’on est à la fois soi et un autre, et où, par conséquent, on peut faire ce que qu’on s'interdit dans son espace quotidien, en particulier en matière de sexualité. Les vacances apparaissent à cet égard comme l’image d’un désir de jouissance et de réalisation hédoniste – jouissance et hédonisme étant deux traits essentiels que l’orientalisme moderne a légué au tourisme postmoderne. Pour le dire autrement, l'orientalisme moderne du XIX e siècle a formé les prémices de notre imaginaire contemporain qui associe vacances, villégiatures et plaisirs charnels. 

 

Ainsi, le tourisme sexuel est le transfert, à notre époque de consommation dirigée et de communication instantanée, des lieux communs instaurés dans les arts dès la très longue époque coloniale. Cette expression de « tourisme sexuel » est aujourd’hui aussi couramment utilisée que celles de « tourisme balnéaire » ou de « tourisme sportif », et elle a engendré des notions telles que le « tourisme d’idylle », le « tourisme de romance », précisées il y a plus de vingt ans par Deborah Pruitt et Suzanne Lafont grâce à l’étude du système des vacances en Jamaïque, ou même le « tourisme libertin » qui fait en France la renommée et la fortune du Cap d’Agde.

Harem, Vincenzo Abbati

L’expression même de « tourisme sexuel » est une catégorie assez récente qui désignait originellement les déplacements de touristes étrangers à la recherche de rapports avec les jeunes prostituées d’Asie du Sud-Est. Cette catégorie, qui s’oppose à des éléments plus valorisants et socialement acceptables comme la quête du dépaysement, du bien-être ou de la culture, a été construite par les organisations internationales, dès les années 1970, sous des influences diverses. De fait, dans le langage courant, l’expression de « tourisme sexuel » désigne surtout la consommation masculine de services sexuels rendus par des femmes, ou des jeunes filles (voire de jeunes garçons), en échange d’argent ou 1 de services de formes diverses. Aussi, comme l'ont mis au jour les tenants des women’s et gender studies, témoigne-t-il d’une double relation de pouvoir. D’une part, en effet, il recoupe une relation Nord-Sud et/ou Ouest-Est parfaitement inégale, au sens où ce sont bien les populations occidentales qui, possédant un pouvoir d’achat élevé, voyagent vers les hémisphères exotiques (où, tout étant prétendument permis, il serait possible d’en finir avec les contraintes des sociétés technologiques).

 

Piscine dans un Harem, Jean Léon Gérôme, 1875

En d'autres termes : comme dans les récits de la conquête coloniale, les femmes des pays en développement sont encore aujourd’hui conçues non seulement comme une image de l’Autre radical, mais aussi comme des étrangères offertes et, ipso facto, à prendre. D’autre part, le tourisme sexuel serait sous-tendu par une domination genrée, au sens où la gent masculine y domine la féminine. De fait, les statistiques récentes, comme celles présentes dans l’étude Le Tourisme sexuel en Asie du Sud-Est. Les marchés du désir de Maja Nazaruk indiquent que le tourisme sexuel ordinaire condense bien des inégalités de genre, de race, d’âge et de situation socioéconomique.

 

Le Massage au Hammam, Edouard Debat-Ponsan, 1883

De ce point de vue aussi, le tourisme sexuel reprend les structures inconscientes qui étaient à l’œuvre dans l’imaginaire du « harem colonial » : l’Orient, féminisé, propose et l’Occident, virilisé, dispose. Force est de constater que la féminisation du premier dans l’imaginaire du second constitue un élément structurant du discours colonial comme le révèlent d’ailleurs des expressions telles que la conquête d’un pays, la possession d’un territoire, la pénétration coloniale.

Critique de l'orientalisme au XXIe siècle, Lalla Essaydi

De même que le harem colonial portait en lui-même nombre de contradictions, la forme classique du tourisme sexuel est loin d’épuiser la variété du voyage prostitutionnel. D’un côté, les touristes sexuels ne sont pas exclusivement des Occidentaux, loin s’en faut ! Il existe ainsi d’importants flux touristiques des pays du Moyen-Orient vers l’Asie du Sud-Est, bien entendu, mais aussi vers des pays de la région où la prostitution existe plus ou moins légalement comme Bahreïn ou la Turquie. D’un autre côté, les pays du nord de l’Europe, qui n’ont rien d’orientaux !, sont eux aussi autant de hauts lieux du tourisme sexuel, et en 2006, la coupe du monde de football à Berlin a, par exemple, induit la construction, sur la Kameruner Straße, d'un gigantesque Eros Center (soixante chambres et six cent cinquante « cabines »). Parallèlement, à l’Est de l’Europe, l’ouverture touristique qui a suivi l’effondrement des régimes communistes a fait de Prague, de Bratislava ou de Riga des destinations de sex tours extrêmement prisées, aussi bien pour une clientèle d’affaires que pour des clients plus jeunes et moins fortunés. Au surplus, il serait, en réalité, très approximatif d’affirmer que le tourisme de masse est toujours le moteur principal de la prostitution exotique. En Asie du Sud-Est, par exemple, la prostitution à destination des étrangers est très antérieure à l’essor du tourisme international, et se trouve bien davantage liée à la colonisation, puis à la décolonisation et à ses guerres, notamment en raison de l’implantation de bases militaires – françaises puis américaines. Enfin, bien que relativement faible, la part des femmes dans le tourisme sexuel n’est pas négligeable : elle est même désormais essentielle dans des destinations comme la côte sénégalaise ou les Caraïbes. 

 

Comment comprendre tous ces paradoxes et toutes ces complications ? Comme toujours, en se tournant vers le passé pour saisir notre actualité. Le rapport touristique à l’Autre reprend en creux quantité de déterminations et de distinctions mises en place dès l’avènement du tourisme au XVII e siècle et lors de sa massification tout au long du XX e . Au premier rang de ces dichotomies, réactualisées : la différence entre esclaves et individus qui, elle-même, repose sur une différenciation raciale, depuis qu’au XVIII e siècle s’est dessinée ce qu’on a coutume d'appeler une « ligne de couleur ». Ce moment est d’autant plus important dans l’histoire des idées qu’il est celui où se produit une inversion dans l’imaginaire. Si jusques alors, en effet, on concevait que les maîtres abusent de leurs esclaves – et surtout de leurs jeunes esclaves –, voilà qu’on se prend soudain à penser que ce sont les esclaves elles-mêmes qui poussent leur maître au dévergondage. Se construit ainsi un lien nouveau entre exotisme, sexualité et racialisme, ce dernier se construisant sur l’idée d’une différence qui n’est point seulement physique mais liée aussi à des tempéraments distincts. Ainsi, le tempérament, sans cesse échauffé, des esclaves des pays chauds et humides feraient d’elles des putains, et ce, à double titre : non seulement elles aimeraient le sexe sans aucun frein mais, en sus, elles viseraient, par esprit de lucre, à en tirer un bénéfice économique. Certes, les chroniques des Lumières attestent de ce que certaines femmes utilisaient de facto leurs liaisons avec les Blancs comme une source de liberté, et les mères de mulâtres parvenaient souvent grâce au sexe à jouir de certaines libéralités, voire à accéder à la liberté. Au demeurant, cette image de l’esclave acceptant volontiers les relations sexuelles, prostituée par nature et non par obligation économique ou par condition sociale, reproduit celle des livres de médecine du siècle des Lumières qui la justifie scientifiquement : elle apparaît comme l’Autre à la fois de l’homme blanc et de la femme blanche. Plus cette dernière devient prude en Occident sous l’influence progressive de la vertu bourgeoise et plus s’affiche ouvertement la sexualité de la femme de couleur. C’est au fond cet imaginaire de la métis voluptueuse et intéressée qui, sans qu'on en ait toujours bien conscience, est aujourd'hui repris dans notre conception du tourisme sexuel. 

 

 

Focus Lea: Gaugain et les tahitiennes

 

Les œuvres de Paul Gauguin, artiste postimpressionniste français, à Tahiti et sa quête de l'exotisme peuvent être perçues comme une représentation du pouvoir impérialiste français dans la construction de l'espace "oriental" en opposition à la civilisation. Il plonge dans l'interconnexion entre le pouvoir et l'espace dans les processus coloniaux, à la fois physiques et métaphoriques. 

 

La notion d'espace est cruciale pour comprendre les œuvres de Gauguin. Elle englobe à la fois l'emplacement géographique de la colonisation française et la vision stéréotypée et fantastique de l'"Orient". Le concept de pouvoir est également central; il peut être examiné à travers la domination impérialiste française et les dynamiques globales de pouvoir présentes dans l'orientalisme. L'agence que s'attribue Gauguin, c'est-à-dire sa capacité à exercer du pouvoir, dans la représentation de la culture polynésienne est très intéressante pour déterminer dans quelle mesure elle contribue à renforcer les stéréotypes coloniaux. Nous pourrions pour ce faire nous appuyer sur une critique post-structurale et postcoloniale, en se concentrant notamment sur le concept foucaldien de l'omniprésence et de la diagonalité du pouvoir. Il faut aussi avoir en tête que l'orientalisme et le primitivisme dans les œuvres de Gauguin sont construits dans ce fameux contexte socioculturel de la France du XIXe siècle. Les œuvres de Gauguin à Tahiti ont souvent montré les habitants locaux et leur environnement naturel d'une manière idéalisée et stéréotypée. Cette représentation de l'Autre exotique correspondait aux fantasmes occidentaux sur les sociétés non occidentales, créant une image romantique et érotisée de Tahiti qui correspondait aux attentes des colonisateurs et des Européens en quête d'exotisme. La fascination de Gauguin pour l'exotisme et l’identification de son projet tahitien comme une quête orientale sont examinées nous permettent de nous questionner: contribue-t-il au discours du pouvoir, de la domination et de l'hégémonie, ou en est-il lui-même le produit ? Le sentiment fragmenté d'identité chez Gauguin et sa lutte pour découvrir sa propre identité sont visibles dans ses toiles, mais aussi dans ses jeux de rôle et l'adoption de multiples identités dans ses écrits, suggérant une instabilité dans son sentiment de soi. Le voyage à Tahiti est considéré comme un voyage intimement lié à la recherche de sa propre identité. Sa crise de la quarantaine et son abandon de ses engagements familiaux sont également éloquents, ainsi que la perspective psychanalytique de son voyage en tant que manifestation du "ça" freudien.

 

La représentation des femmes dans les œuvres de Gauguin à Tahiti est entremêlée de fantasmes raciaux et sexuels qui illustrent les dynamiques coloniales et patriarcales. Dans ses peintures, Gauguin a souvent représenté les femmes autochtones dans des poses lascives ou érotisées, renforçant ainsi l'image de la femme non occidentale comme objet de désir masculin. Ses relations avec les femmes tahitiennes peuvent être examinées en tant qu'objets d'intérêt à la fois artistiques et sexuels, les critiques mettant en évidence leur nature exploiteuse et érotisante. Avec Femmes de Tahiti (1891), l’artiste représente deux femmes dans un paysage tropical. Gauguin a cherché à capturer l'exotisme et la sensualité de la culture tahitienne, mais l'œuvre a immédiatement été critiquée pour sa représentation idéalisée et stéréotypée des femmes autochtones. 

Femmes de Tahiti, Paul Gauguin, 1891 

En effet, les femmes sont en l’occurrence présentées comme des figures ornementales, soulignant leur rôle dans l'esthétique du tableau plutôt que leur individualité ou leur subjectivité. Elles deviennent des éléments du décor, destinées à satisfaire le regard occidental plutôt qu'à être considérées en tant qu'êtres humains à part entière. Te aa no areois (1892) offre la contemplation d’un groupe de femmes polynésiennes dansant et jouant de la musique. Inspiré par des traditions et rituels culturels, l’artiste déclare avoir cherché à capturer l'énergie et l'authenticité de ces moments. En effet, ces exemples illustrent la fascination de Gauguin pour les cultures exotiques et la vie des femmes dans les contextes coloniaux, en particulier dans les îles du Pacifique. Cependant, il est important de noter que l'œuvre de Gauguin a été décriée pour son regard objectifiant sur les femmes autochtones, ainsi que pour son appropriation culturelle. Certains de ses choix artistiques et de vie ont également soulevé des questions éthiques, notamment en ce qui concerne ses relations avec des femmes plus jeunes dans les îles du Pacifique. Ainsi, dans l'œuvre de Gauguin, les structures de pouvoir sous-jacentes, les dynamiques et les concepts entrelacés du colonialisme et du sexisme soulèvent des questions éthiques en parallèle des considérations esthétiques. 

Te aa no areois, Paul Gauguin, 1892

Lexique

- Erotomane: Personne qui souffre d'un trouble psychiatrique appelé érotomanie, également connu sous le nom de syndrome de Clérambault. Il s'agit d'une forme de délire érotique dans laquelle une personne croit à tort qu'une autre personne, souvent d'un statut social supérieur ou célèbre, est amoureuse d'elle.

 

- Hédoniste: Les hédonistes sont des philosophes qui prônent la recherche du plaisir comme le but ultime de la vie, le critère principal du bien-être et de la moralité, et défendent qu'il doit être poursuivi et maximisé.

 

- Harem colonial: Dans le contexte colonial, le concept de "harem colonial" a été utilisé pour décrire les situations dans lesquelles les colons européens établissaient des relations, souvent de nature sexuelle, avec des femmes indigènes ou locales dans les colonies. Ces relations pouvaient être basées sur le pouvoir, l'exploitation ou des dynamiques de dépendance, et elles étaient souvent entachées d'inégalités et de préjugés raciaux. Les femmes indigènes impliquées dans ces relations pouvaient être contraintes ou cooptées dans des rôles de servitude sexuelle, ce qui reflétait les attitudes et les pratiques coloniales basées sur la supériorité raciale et la domination culturelle.

 

- Kameruner Straße: rue située à Berlin, en Allemagne. Elle tire son nom du Cameroun, pays d'Afrique centrale autrefois colonie de l’Allemagne.

 

- Lucre: Désigne généralement le gain financier ou le profit obtenu par des moyens considérés comme immoraux ou déshonorants. Il est souvent utilisé pour décrire l'appât du gain excessif et malhonnête, mettant l'accent sur la recherche de richesse sans égard aux principes moraux ou aux conséquences négatives pour autrui. 

 

- Mères de mulâtres: Femmes qui étaient les mères biologiques des enfants métis, nés de l'union entre des hommes européens (généralement blancs) et des femmes africaines ou afro-descendantes pendant les périodes coloniale et esclavagiste. 

 

- Omniprésence et diagonalité du pouvoir: Selon le philosophe français Michel Foucault, l'omniprésence du pouvoir signifie que celui-ci n'est pas centralisé en un seul endroit ou exercé par une seule entité. Au lieu de cela, le pouvoir se manifeste et s'exerce à travers de multiples domaines de la société, tels que les institutions, les discours, les normes sociales, les pratiques disciplinaires, etc. La diagonalité du pouvoir fait référence à la manière dont le pouvoir se déploie de manière transversale et s'entrecroise dans divers domaines et niveaux de la société. Le pouvoir n'est pas linéaire ou unidirectionnel, mais il opère de manière complexe et interconnectée, créant des rapports de pouvoir qui se croisent et se renforcent mutuellement. 

 

- Primitivisme: Idée de valorisation ou de fascination pour les cultures, les modes de vie ou les connaissances considérés comme "primitifs" ou "sauvages". Cela peut inclure les cultures autochtones, les sociétés traditionnelles, les modes de vie pré-modernes, etc. 

 

 

Pour aller plus loin

- Deborah Pruitt et Suzanne LaFont, « For Love and Money. Romance Tourism in Jamaica » in Annals of Tourism Research, XXII, n° 2, 1995.

- Maja Nazaruk, Le Tourisme sexuel en Asie du Sud-Est. Les marchés du désir, Paris, L’Harmattan, coll. « Points sur l’Asie », 2010

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