À la question posée à Fabien Toulmé, dessinateur de BD présent à Kobayat lors du vernissage de l’exposition “Eruptions”, quant au pourquoi de l’omniprésence de la BD partout où il y a eu mouvement contestataire, l’artiste répond : ”Sans doute à cause de la grande liberté que ce médium, la BD, offre à celui qui s’en sert”. En effet, il n’est question que de liberté proclamée partout, sur tous les panneaux, par les différents artistes et dans les différents pays que le mouvement contestataire a gagné ces dernières années.
“Éruptions, la bande dessinée sur le front des contestations contemporaines” est une exposition qui a vu le jour à Lyon durant le festival Lyon BD, et qui vient d’élire domicile, pour deux mois, à la magnanerie de Kobayat, à l’initiative de l’Institut français du Liban et en partenariat avec le Conseil de l’environnement et le Salon culturel à Kobayat.
L’idée de cette exposition est venue de la coïncidence de plusieurs mouvements de contestation dans plusieurs points du monde, de Beyrouth à Hong Kong, en passant par Rabat, Santiago et d’autres villes, et de l’implication des dessinateurs de BD dans tous les mouvements de contestation. Un mouvement à l’échelle du monde et que résume le poster de l’exposition conçu par la libanaise Noémie Honein, un volcan fait de figures de gens en éruption.
Une longue journée artistique a inauguré l’ouverture de cette exposition : visite guidée avec Mathieu Diez de l’Institut Français du Liban, accompagné des artistes ; ateliers d’initiation de 70 enfants à l’art de la bande dessinée, dirigés par Ralph Doumit; rencontres avec les artistes (Noémie Honein, Omar Khoury et Fabien Toulmé) où chacun exposait son parcours et répondait, tout en dessinant, aux questions du public. La cerise sur le gâteau fut le concert dessiné qui a eu lieu à la tombée de la nuit dans la nouvelle salle de la grande cheminée. Le groupe Piece O Cake accompagnait magistralement les mouvements des mains des dessinateurs improvisant des dessins projetés sur un grand écran, rajoutant ainsi du raffinement artistique à la magie nocturne du lieu.
Plusieurs participations sont venues en renfort dont celle de l’Institut français de Tripoli, fortement impliqué dans tout ce qui touche à la culture dans le Nord du pays, et le groupe Rumman, très actif dans le domaine musical à Tripoli.
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