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Rencontre avec Randa Asmar

05/06/2019

Du 9 au 14 juin, le Festival du printemps de Beyrouth programme 3 rendez-vous artistiques dont un, dédié à Beyrouth. La directrice du festival Randa Asmar lève le voile sur la 11e édition du festival qui perdure contre vents et marées. 


Parlez-nous de la programmation de cette édition qui s’étale sur trois soirées. Qu’est-ce qui la distingue ?
Comme chaque année, l’entrée est gratuite, les spectacles sont inédits, contemporains et de grande qualité.
Cette édition est inaugurée, le 9 juin, par le spectacle Casse-Noisette et moi, de la pianiste anglo-roumaine Alexandra Dariescu. C’est un spectacle novateur de 50 minutes mêlant performance de piano, de danse classique et des animations vidéo. Ces dernières sont 
projetées sur l’écran, donnant ainsi vie à l’histoire. Ces animations suivent le rythme de la musique et nouent un dialogue en direct avec la pianiste et la ballerine pendant qu’elles « dansent » sur l’écran. Le public a l’impression de faire partie intégrante de l’histoire. Le deuxième évènement est une pièce de théâtre intitulée le Radeau, mise en scène par le Libano-Canadien Majdi Bou Matar et la tunisienne Cyrine Gannoun.Se tenant le 11 juin, ce projet est réalisé par le metteur en scène défunt Ezzedine Gannoun, fondateur du Théâtre El Hamra à Tunis. Avant sa mort, Gannoun préparait sa prochaine création intitulée Le radeau portant sur les réfugiés qui traversent la Méditerranée depuis les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient vers l’Europe. Ces réfugiés cherchent asile aux quatre coins du monde. Huit personnages viennent du Liban, de Syrie, de Tunisie et d’autres pays africains et arabes. Leurs pays sont divisés par la géographie, la politique et les frontières. Le radeau les unit. Ils se retrouvent unis par leur souffrance humaine profonde et leurs craintes ardentes.Le spectacle de clôture qui a lieu le 14 juin aux thermes romains du centre-ville, est le clou de l’édition, avec Beyrouth, l’amante de la mer, un spectacle scénique, conçu et dirigé par Milad Tawk et qui comprend un mapping vidéo en 3D incluant des jeux d’images, de sons et de lumières.
Ce spectacle s’allie à un concert musical, célébrant la chanson libanaise et rendant hommage à la ville de Beyrouth. Elie Barrak qui dirige lui-même l’orchestre, a réécrit les arrangements musicaux. Les chanteurs sont Nader Khoury, Diala Saab, Ingrid Naccour et Beatlalipos.

Comme tous les festivals libanais, vous êtes confrontés à des restrictions budgétaires. Comment parvenez-vous à vous en sortir pour continuer ?
C’est un grand problème qui s’accentue d’année en année, tout comme la crise économique alarmante du pays à tous les niveaux.

A votre avis, quelles sont les raisons de cette crise ?
Malheureusement, le secteur culturel est souvent considéré comme un produit de luxe ou de complémentarité et quand il s’agit de survie économique, c’est le premier secteur à être éliminé des priorités. D’ailleurs, cette crise est mondiale et les artistes en souffrent même dans les pays qui considèrent que l’art et la culture sont le reflet de l’image civilisée qu’ils souhaiteraient avoir.

Que faut-il faire pour faire perdurer les festivals en ces temps difficiles ?
Il faut que les mécènes se mobilisent de toute urgence, surtout les Libanais d’outre-mer, pour sauvegarder la culture et l’art afin de sauver tout un patrimoine.
 

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