Un songe en dentelle,
ballet de parfums, de saveurs et d’aquarelles,
avec le monde sur pause.

La lumière entre à flot du plafonnier, ricochant sur les verres aux damiers colorés… Au 30 avenue Montaigne, le temps ralentit sa cadence pour s’incliner devant l’instant. Les nappes forment une mer où voguent cristaux et plats — des poèmes servis sur des berceaux signatures.

Installé à table, encadré dans une huile sur toile de René Bouché, Christian Dior veille à tout : œil vif et sourire pétillant de gourmandise.

Les murs chuchotent ici l’écho d’un luxe discret ; les fleurs se posent en grâce, et chaque assiette devient un conte en porcelaine fine.
Au fond de la salle, le barman aux moustaches à la Dalí rythme les menus de crus choisis et de cocktails inspirés.

Longtemps attendue, l’ouverture du restaurant en mars 2022 fut immédiatement saluée pour son élégance et sa simplicité. Installé au premier étage, au cœur de la boutique, dans un décor signé Peter Marino, le lieu est baigné de lumière, même les jours gris.

Portée par la créativité de Jean Imbert — également chef au Plaza Athénée, ancienne cantine favorite de Christian Dior — la carte, raffinée et généreuse, propose en premier lieu les plats favoris devenus iconiques du couturier.

Peu de gens le savent, mais Christian Dior était un fin gourmet et un excellent cuisinier. Élevé dans le goût du bon, les bonheurs de la cuisine occupaient une place centrale dans sa famille. Il se mettait volontiers aux fourneaux pour reproduire les plats de sa mère et de sa grand-mère, offrant à ses amis des repas d’exception.

Son histoire côté cuisine a d’ailleurs été magnifiquement racontée dans l’ouvrage La Cuisine cousue main, devenu légendaire… et collector !

Aujourd’hui, c’est Anthony Clémot, bras droit de Jean Imbert, qui pilote les lieux. Chaleureux et affable, il a longtemps œuvré aux côtés d’Antoine Westermann, l’ancien chef du restaurant Drouant, grand défenseur des classiques de la cuisine française.

Anthony rend chaque jour hommage à l’homme passionné de goût qu’était Christian Dior, en adaptant régulièrement ses menus aux produits de saison. Il magnifie les recettes préférées du couturier tout en s’inspirant de l’héritage et de l’histoire de la Maison.

Sur la carte, les plats signatures occupent une place centrale. Entre les lignes, on devine les madeleines de Proust de Dior, ses bonheurs d’enfant au château de Granville, sa demeure familiale.

On peut ainsi déguster un croque-monsieur New Look à la truffe, un œuf mollet Christian Dior posé sur un lit de caviar et de crème, un tourteau de Granville caché dans un avocat et accompagné de pamplemousses, des ravioles au piment doux, ou encore le fabuleux filet de bœuf du défilé — ce plat incontournable que le couturier servait à ses équipes avant chaque collection. C’est un incontournable qui arrive escorté de frites croustillantes à souhait.

Suit une farandole de desserts: crêpes soufflées aux agrumes, tarte au chocolat… que l’on peut même emporter depuis le coin pâtisserie situé au rez-de-chaussée.

Les desserts de Dior sont des rêves sucrés, des saveurs bijoux finement ciselées. La mousse au chocolat est comme un tulle en fête. Chaque composition est un pas sur un podium, un hommage au style et au goût.

Avec le café, les dés à coudre en praliné chocolat ponctuent en beauté cette parenthèse joyeuse
qui célèbre, à chaque fois, retrouvailles et amitié.

Restaurant Monsieur Dior
30, avenue Montaigne
75008 Paris
01 40 73 53 63