Impressions : Cette agréable légèreté de l’être printanière
21/03/2023|Dounia Mansour Abdelnour
Revoilà le printemps qui fait déjà sentir sa joyeuse influence. Revoilà les beaux jours, le ciel d’azur, la saison des floraisons, du renouveau, des températures plus modérées. Bientôt le 21 mars l’équinoxe du printemps, équinoxe vernal, qui augure de la fin de l’hiver, le moment où la durée du jour est égale à celle de la nuit, et qui marque le début du prolongement de la lumière diurne, celle de la victoire de la lumière sur l’obscurité.
Les fenêtres se sont ouvertes. On s’installe dans le jardin. Sur les balcons les gens papotent, heureux de respirer l’air frais dans la chaleur solaire. Les terrasses des cafés sont envahies par une clientèle détendue qui profite du plein air. Les paysages auparavant figés dans la froidure s’animent. Les randonneurs s’en donnent à cœur joie dans les collines et les montagnes. Les marcheurs qui allaient à pas rapides dans le vent glacial il y a peu, freinent le pas, se baladent en prenant leur temps, s’aèrent les poumons et l’esprit tout en jouissant des rayons solaires leur caressant la peau. Les insectes réchauffés par la chaleur bourdonnent, les fleurs bourgeonnent, les bougainvilliers commencent à pointer leurs boutons irisés. Les mimosas sont déjà en fleurs. La ruche reprend son essor. Les abeilles mettent fin à leur hivernage et annoncent le début de la saison apicole. La reine reprend ses pontes progressivement, de jeunes générations d’abeilles remplacent celles de l’hiver. Elles recommencent à butiner dès les premières floraisons et se déplacent de fleurs en fleurs pour transporter le pollen et récolter le nectar. Les oiseaux composent leurs symphonies aurorales. La nature se pare de fleurs et de couleurs, coquelicots, cyclamens, pâquerettes, marguerites qui lancent une note radieuse dans la monotonie du vert. Le bonheur est dans le pré. Dans le ciel, les oiseaux migrateurs remontent à tire-d’aile vers le nord.
Victor Hugo dans son poème Printemps, exprime ce sentiment de joie émanant de la nouvelle saison:
« Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
À travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.»
La nature se réveille et s’active. Ce n’est pas une coïncidence si la Fête des Mères tombe chez nous le 21 mars, date du prolongement de la lumière diurne, source de vie ; et du début de l’ensoleillement maximal du printemps, saison du bourgeonnement, de l’enfantement de la nature. Comment ne pas célébrer la fête de l’amour maternel inconditionnel, de la commémoration de la femme qui donne la vie et aussi de celle qui choisit de devenir la mère d’enfants qui ne sont pas les siens ? Comment ne pas commémorer la pérennité de l’existence consacrée par la maternité ?
Qu’elle est douce et vivifiante cette agréable légèreté de l’être printanière.
Credit photo @Dounia Mansour Abdelnour
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