La célébration du jumelage et de la coopération entre la Réserve de biosphère Chouf – Liban, et le Parc Naturel Régional de Corse.
09/11/2022|Zeina Saleh Kayali
Votre pari de réunir les deux délégations corses au Liban a réussi ?
Oui ! Et ce n’était pas simple !Car c’était un travail d’équilibriste. La délégation pour le jumelage avec le Chouf est arrivée directement de l’aéroport à la cérémonie de célébration du jumelage Byblos-Bonifacio qui se tenait à l’hôtel Byblos sur mer dont je remercie d’ailleurs le propriétaire, M. Alexis Karim pour son précieux soutien. Le lendemain, 30 octobre, le jumelage Biosphère des cèdres du Chouf-Parc Naturel Régional de Corse était signé à Masser Chouf par MM. Jacques Costa président du Parc naturel régional de Corse, et Charles Noujeim, Président du Comité du Cèdre du Chouf. M. Costa a rendu un vibrant hommage à M. François Giacobbi, qui était Maire de la commune de Venaco, sénateur, et président du conseil général de Corse, considéré comme un politique visionnaire, ainsi qu’à M. Michel Lenhardt qui a été le directeur du Parc pendant 28 ans. C’est grâce à ces deux hommes que le Parc est né de 47 communes et s’est agrandi recouvrant aujourd’hui 4484 km2, soit 50,1% de la superficie de la Corse. Il compte dans son territoire tout ou partie des 178 communes membres. Finalement M. Costa a clôturé son discours en remerciant l’hospitalité et l’accueil qu’il a reçu à la biosphère du Shouf Liban et souhaiterait à son tour accueillir une délégation de cette dernière au parc naturel régional de Corse.
Étaient également présents M. François Geronimi directeur du Parc, de Mme Marie Hélène Parodin Directrice Générale Adjointe du Parc, M. Nizar Hani directeur de la réserve de Biosphère du Chouf, Mme Nora Joumblat du Conseil d'Administration de l’association du Cèdres Chouf, M. Jean -Charles Orsucci maire de Bonifacio et son adjoint M. Alain di Meglio, M. Fadi Ghanem, Président du Comité National de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, des maires et des élus de la région.
Quel est l’objectif de ce jumelage ?
Il s’articule sur l’échange d’expériences dans divers domaines, pour faire face à des défis communs tels que la menace d'incendies de forêts causés par le changement climatique, et pour mettre en œuvre des activités liées à l'écotourisme, à la culture et à la civilisation méditerranéenne commune aux deux peuples libanais et corse.
Comment la cérémonie s’est-elle déroulée ?
Elle a débuté par un discours de bienvenue du directeur de la réserve, M. Nizar Hani, suivi d’une intervention que j’ai faite sur l'importance de ce jumelage qui s'appuie sur la grande similitude entre la Corse et le Liban, en termes du patrimoine naturel et culturel. Puis Mme Nora Joumblat a prononcé un discours et a mis l'accent sur l'échange artistique, scientifique et culturel, à travers un projet visant à renforcer les liens entre deux sites naturels méditerranéens, qui ont des habitats similaires et des défis communs. Elle a également noté l'engagement des deux réserves pour la préservation de l'environnement et de la biodiversité, dans des paysages qui se distinguent profondément par leur patrimoine culturel, et l'intérêt pour les liens étroits entre nature et culture. Elle a enfin évoqué l'importance des activités durables, de la recherche scientifique et du développement menés par la réserve des cèdres du Chouf, comme la réintroduction du
Nubian Ibex qui avait disparu depuis plus de 100 ans. M. Charles Noujeim a renouvelé à son tour la bienvenue à la délégation du Parc naturel Régional de Corse puis deux diaporamas ont été exposés, l’un sur la réserve des cèdres du Chouf, par Lina Sarkis et l’autre sur la réserve de Falasorma-Dui Sivée label UNESCO qui fait partie du parc naturel régional de Corse présenté par M. François Geronimi le directeur du Parc.
Vous avez-vous-même interprété l’hymne national corse ?
Oui, cet hymne est à la base est une prière qui remonte au 11 siècle. En 1762 les nationaux Corses se sont placés sous la protection de la Sainte Vierge Marie et ont choisi le dio vi salvi regina leur hymne national. Je considère que cet hymne est une projection sur le Liban qui fait face à l’obscurantisme. J’y ai d’ailleurs introduit un couplet en langue syriaque, la dérivée de la langue Araméenne parlée par le Christ qui remonte au premier siècle, dans le but de construire un pont entre les deux rives de la Méditerranée. Cet hymne a été enregistré avec le Groupe l'Eternu, un groupe de chanteurs polyphoniques Corse et filmé à Bonifacio.
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