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Les petites histoires du Musée National de Beyrouth #9

23/05/2022|Anne-Marie Maïla Afeiche

Nous sommes en 1938 et la construction du futur Musée national est sur le point de s’achever. On se préoccupe du mobilier d’ameublement du musée, c’est-à-dire des vitrines, des socles, des consoles et des banquettes. Une commission est chargée du suivi de ce projet; elle se compose d’Henri Seyrig, Ibrahim Sursock, Maurice Dunand, Joseph Sélim Naggear. Emile Bacha, Alfred Chamoun et Maurice Chéhab. Les architectes Pierre Coupel et Henry Lacoste ont présenté, dans leur étude scénographique, la répartition de ce mobilier dont les coûts s’élèvent alors à 25.000 livres Libano-Syriennes. Il s’agit de fabriquer soixante-douze vitrines prévues pour les petits objets qui meubleront essentiellement le premier étage, ainsi que des socles pour les sculptures, sarcophages ou inscriptions. Au total quelques 20.000 objets seront exposés. Les vitrines sont alors commandées à Paris à la maison Siegel, 78-80 rue Orfila, Paris XXe ; elles étaient supposées parvenir à Beyrouth en mars 1940. Mais la guerre fait rage en France et seules les clés des vitrines parviendront à Beyrouth à cette date.

En attendant l’arrivée des vitrines, le premier étage restera inoccupé et recevra des expositions temporaires. Le musée sera inauguré le 27 mai 1942 et enregistrera 23671 entrées jusqu’à la fin de 1943, sans l’aménagement de la galerie du premier étage. Enfin, en 1944, une partie des vitrines est à Marseille, prêtes à embarquer, mais reste dans l’attente de l’autre partie encore à Paris. Finalement, c’est en décembre 1945, que les vitrines tant attendues arrivent au port de Beyrouth. Mais un accident fit que « les vitrines ont trempé dans la mer » et sont fortement endommagées. Les dégâts estimés à 67% seront pris en charge par la compagnie d’assurance et les réparations seront effectuées sur place. Reste enfin à signaler que la saga des vitrines se poursuit, puisque les façades de ces vitrines qui ne faisaient pas partie du lot, n’arriveront à Beyrouth que quelques mois plus tard. 

A SUIVRE….

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