Liane Mathes Rabbath, artiste plasticienne

Quel regard portez-vous sur le centenaire du Liban ?

Le mot centenaire inspire un moment grandiose et exceptionnel. Malheureusement aujourd’hui tout semble si noir, si triste.

Comment avez-vous vécu la catastrophe du 4 août ?

Il n’y plus de mots pour exprimer l’APOCALYPSE que nous avons vécu ce jour-là. Rage, douleur, désespoir sont les mots clés.

Considérez-vous que le Liban peut devenir une véritable nation ? 

Tout est possible, une fois que justice sera faite. Le peuple réclame justice depuis octobre 2019 et ce fameux 4 août 2020 ne fait que renforcer cette solidarité et cette soif de justice.

Le Liban est-il votre patrie définitive ?

Le Liban est ma patrie d’adoption et je pense sincèrement me battre pour ce beau coin du monde qui m’a tellement donné.

En ces jours historiques, quelle serait votre propre « Déclaration pour le Liban »  

Ma déclaration pour le Liban serait de prendre exemple sur cette jeunesse qui nous a donné la force de nous relever de cette terrible épreuve et qui nous montre l’exemple d’un espoir sans faille et d’une foi profonde en un changement radical.Il faut le vouloir et persévérer pour offrir un meilleur avenir aux générations futures et leur permettre de retourner vivre dans ‘leur’ Liban.

Bien que je vive le pire moment depuis mon arrivée au Liban, il y a maintenant plus que 20 ans, mon seul but a toujours été de partager une joie de vivre. Cette joie de vivre que j’ai reçu des Libanais, du Liban et de cette belle lumière que l’horizon nous envoie au quotidien. Ce que je voudrais apporter, c’est un peu de douceur, de joie et du bonheur à travers mes toiles. En espérant que l’avenir nous le permettra bientôt.