Samedi 13 juillet, à l’initiative de l’ambassade des Pays Bas au Liban, 65 jeunes, 30 provenant de Rachaya et 35 de Tripoli se sont rencontrés lors d’un échange culturel. 

Au programme, une visite du château de Rachaya, là où l’indépendance a été signée en 1943 suivie d’une promenade, de discussions et d’un déjeuner afin de faire plus ample connaissance. 

Fady El Khatib, le joueur de basket du Champville SC, a accepté de participer à la rencontre afin de lancer un message fort d’unité: “On est aujourd’hui ici pour montrer que quoique d’autres puissent dire, tous les Libanais peuvent vivre ensemble”.

Ces jeunes, âgés de 18 à 28 ans, viennent de régions et religions différentes et ne se seraient peut-être jamais rencontrés dans d’autres circonstances. Pour Mustapha Latesh c’est effectivement la première fois : “Cela a été la meilleure excursion de ma vie. Nous n’avions jamais interagi avec la communauté Druze auparavant. Ils nous ont accueilli à bras ouverts”.

Un autre jeune, Walid About Heit, partage son enthousiasme : “Cette excursion a été très spéciale pour moi. Je me suis rendu compte que nous faisons tous partie du même pays. Et les gens du sud sont si accueillants !”

Au final ce sont des initiatives comme celles-ci qui aident au démantèlement des préjugés, comme le remarque une autre participante. “Je me suis rendue compte que nous recevons beaucoup d’informations incorrectes sur les jeunes d’autres régions du Liban. En fait, nous vivons tous au Liban et nous avons les mêmes défis.”.

Jan Waltmans, l’ambassadeur des Pays Bas se félicite du pari réussi et dresse un bilan de ces rencontres : “En discutant, ils ont découvert qu’ils ont les mêmes espoirs et difficultés. Je pense que cette rencontre les a aidés à découvrir leurs points communs et accepter leurs différences”.

Waltmans souhaite que cet échange encourage d’autres rencontres similaires : “On espère que notre initiative sera suivie par bien d’autres. Je pense que ce serait bénéfique pour le Liban de construire une culture où la diversité soit perçue comme un atout. Demandons aux jeunes : quel Liban veulent-ils d’ici 20 à 40 ans? ”