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Se réveiller à... Saida

20/03/2011

Ville millénaire, Saida fut longtemps reconnue pour la richesse de son histoire, ses pécheurs et sa gastronomie.… à al-Qalaa Hotel, situé juste en face du Château de la mer, dont les 30 chambres climatisées ont une vue imprenable sur la mer. Les murs de pierre blanche et la terrasse surplombant l'eau promettent un séjour relaxant. Fraîchement rénové, l'hôtel est idéalement situé à équidistance de tous les sites de la vieille ville. Comptez 60 à 100 dollars par nuit.Le Château de la mer, construit au début du XIIIe siècle par les Croisés, est un repère aussi fiable qu'un phare lors de la visite de la vieille ville de Saida. Accessible grâce à un charmant pont de pierres, le château a été fortifié sur une petite île à 80 mètres de la côte : sa visite, bien qu'agréable, est très rapide. (entrée : 4.000LL).

 

Les souks de la ville, animés le matin, sont à voir : le labyrinthe de ruelles et la flopée de petites boutiques font tout le charme de ces allées couvertes. Bien que plus petits que ceux de Tripoli, les souks de Saida abritent près de 60 sites historiques, dont la plupart sont en ruine, qui témoignent du riche passé de la ville. Parmi eux, le Khan al-Franj, datant du XVIIe siècle, a été récemment restauré par la Fondation Hariri. Il a, depuis, été un haut lieu culturel, accueillant festivals, concerts et expositions. Le travail de restauration de la Fondation Hariri s'étend également à la Grande Mosquée, pour lequel elle a reçu le prix Aga Khan d'architecture – ce prix récompense une réalisation architecturale dans les sociétés musulmanes. 

 

Logiquement situé sur les lieux du Khan el-Saboun historique, le Musée du savon de Saida retrace avec brio les différentes étapes de la fabrication du savon... et relance la bisbille entre Tripoli et Saida pour le titre de capitale libanaise du savon. Financé par la fondation Audi, le musée, dont le site n'est autre que la maison de famille des Audi, a pour cadre une maison médiévale du XIIIe siècle, très élégamment rénovée. L'arrêt vaut le détour, également pour ses brochures comptant des itinéraires dans la vieille ville de Saida et la boutique du musée d'excellente tenue. Le quartier adjacent au musée a été rénové par la Fondation Audi qui a des projets en cours pour quelque- unes de ces maisons. L'entrée du musée du savon est gratuite. 


Enfin, le Palais Debbané constitue une visite réjouissante : l'entrée discrète qui se trouve dans la rue menant vers le Musée du savon conduit dans l'antre d'un magnifique palais du XVIIIe siècle, aux décorations intérieures intactes. Le gardien des lieux laisse toute latitude aux visiteurs pour explorer chaque recoin. En prime, l'escalier de l'étage supérieur débouche sur une grande terrasse qui donne une vue imprenable sur la vieille ville – et notamment sur le Khan el-Franj voisin. La famille Debbané a le projet d'en faire un musée historique de Saida, qui présentera l'histoire de la ville à travers objets, documents et manuscrits. L'entrée est gratuite.Comme toujours, dans les souks, il est très facile de trouver pour un déjeuner rapide de nombreux stands de falafels et autres manaqishs. Toutefois, l'adresse la plus populaire en la matière est incontestablement Abou Ramy, dont les dix tables installées face au Château de la mer permettent une pause méritée. Pour une pause sucrée, la spécialité locale, le sanioura, se trouve facilement un peu partout dans les souks.Les souks de Saida, bien qu'ils ne soient pas réputés pour leur artisanat, comptent suffisamment d'échoppes pour que le visiteur ne reparte pas les mains vides. Outre les pâtisseries locales et la fleur d'oranger, denrée très répandue à Saida, les articles habituels sont disponibles. La boutique du Musée du savon est également une bonne option pour rapporter quelques produits artisanaux, tous ayant trait au hammam ou à ‘l'art du propre’.La ville de Saida n'est pas connue par sa nuit nocturne festive. En revanche, Saida est à proximité des beach clubs de Rmeileh et de Jiyyeh, à l'instar du O cap et de l'Oceana ouverts en été, dont l'entrée est gratuite et où l'on peut veiller jusqu'à tard dans la nuit.Troisième ville du Liban, si l'on n'y trouve plus de trace de la ville antique, il reste en revanche de nombreux sites datant de l'époque médiévale dans la vieille ville. Réputée pour avoir été un florissant port commercial dès le XIVe siècle av. J.-C., la ville phénicienne doit encore aujourd'hui son charme à tout le parfum historique qu'elle dégage, avec ses souks, ses khans et ses mosquées. A 4 Km au nord de Saida, se trouve le site dit "Bustan ech-Cheikh" où l'on peut voir les vestiges du Temple d'Echmoun. Les parties les plus anciennes du temple remontent aux VIe siècle av. J.-C., époque au cours à laquelle la ville de Saida était à son apogée.Pour un dîner libanais traditionnel dans un khan authentique, le Rest House se hisse à la première place des restaurants de Saida. Agrémenté d'une terrasse avec vue sur la mer et de rafraîchissante verdure, l'endroit propose de bons mezze (4.000 L.L. le plat) et des grillades (10.000 L.L.).

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