La soirée inaugurale du Festival international de Byblos, le 18 juillet 2024 fut marquée par un vivant spectacle de musique et de danse entièrement conçu et réalisé par le musicien Toni Makhoul rendre hommage au Liban dans sa diversité historique, archéologique, touristique et culturelle et son ouverture au monde.
Les gradins installés dans ce cadre merveilleux du vieux port phénicien étaient quasi plein en dépit de la situation financière du pays et le conflit au Liban sud. Une preuve de plus que le Libanais est toujours déterminé à surmonter les obstacles de parcours pour se tourner avec foi et optimisme vers l’avenir. En dépit de la chaleur torride de ce mois de juillet, une brise maritime adoucissait l’atmosphère.
Le coup d’envoi de la soirée est donné à 21 heures avec l’hymne national Libanais et le spectacle est parti pour une heure trente de musique de danse à travers une succession de tableaux vivants et colorés présentés par une centaine de musiciens et de danseurs sous la houlette de l’orchestre philharmonique formé et dirigé par Toni Makhoul, le tout rehaussé par de belles projections, sur un écran géant, adaptées à chaque thème de ce spectacle.
Le premier tableau est dédié à la ville phénicienne de Byblos, rendant hommage à sa grandeur historique, à ses navigateurs qui ont sillonné les mers apportant au monde l’alphabet. Sur le devant de la scène la danse des marins avec les costumes traditionnels et sur grand écran les navires phéniciens sur les flots. D’autres images suivent pour montrer le riche patrimoine historique du Liban : Baalbeck, Tyr, Beiteddine, la beauté de sa nature : les Cèdres millénaires, les cimes enneigées
Le ton de la soirée est donné. Les tableaux vont alors se succéder ; des valses, du ballet classique, des tangos argentins, de la danse espagnole, sur une musique classique. Place aussi aux rythmes brésiliens mexicains une salsa cubaine du pop, ainsi que notre Dabke incontournable.
La chanteuse Jessy Jleilati interprète deux chansons : « Ard el Harf » (la terre du mot): et « Comme une fleur »e t Pauline chante en espagnol, « je t ‘aime mon amour ».
Le clou de la soirée sera la chanson libanaise « Sawa Sawa » (ensemble) avec tous les danseurs sur scène sur un rythme vif et entraînant et l’assistance debout pleine d’enthousiasme applaudissant pour confirmer que oui, nous serons toujours ensemble.
En saluant l’assistance en fin de spectacle l’infatigable Toni Makhoul arborait un large sourire de satisfaction du travail bien réalisé. Et bravo pour le Festival de Byblos, dont les organisateurs, en dépit des temps difficiles, ont tenu à maintenir cet événement culturel annuel sur les rives de la grande bleue.
Consultez le programme en cliquant ici
ARTICLES SIMILAIRES
Awtar Baalbeck ou les cordes de l’espoir
Zeina Saleh Kayali
27/08/2024
L’Odyssée Musicale débute avec "Mystères Baroques" à Zouk Mikaël
29/07/2024
Le Festival de vin et de musique : s’enivrer de belles choses
Gisèle Kayata Eid
22/07/2024
Le Festival international Ehdeniyat revient pour sa 20e édition
05/07/2024
Bkerzay : Un éco-village pilote et durable au Liban
Léa Samara
05/07/2024
Festival de Lanaudière du Québec : Une belle programmation
Nelly Helou
27/06/2024
We Design Beirut : Notre capitale et le design
Jasmine Karkafi
15/05/2024