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Confessions en temps de guerre : Caroline Torbey

17/10/2024

Où sont nos acteurs culturels en temps de guerre et que font-ils ?

L’Agenda Culturel est allé à leur rencontre pour les interviewer et les écouter.

 

Caroline Torbey, auteure. Vit au Liban

 

Comment allez-vous ?

À l’instant, bien.

Hier et avant-hier, moins bien. Demain, on verra.

Pas facile de garder une constance de moral en ce moment. Je suis au 9e mois de ma grossesse, autant vous dire qu’hormones, obus, drones et murs du son ne font pas bon ménage…

 

De quoi est fait votre quotidien en temps de guerre ?

Je passe beaucoup de temps à la montagne, dans mon village à Ayto. C’est la saison de la cueillette des olives, alors je suis en plein dedans. Ça me vide la tête le temps de quelques heures, la nature, mes chiens et le calme m’apaisent. Mis à part le bombardement atroce de la maison juste en face de la mienne il y a quelques jours, ce qui m’a fait revivre l’explosion du 4 août, je me sens un peu déconnectée de la réalité ici.

 

Continuez-vous votre activité artistique ?

La plupart de mes projets sont mis entre parenthèses. Nous sommes dans l’attente, comme souvent au Liban. Cela m’attriste surtout pour une pièce de théâtre jeunesse que j’ai écrite pour le théâtre Monnot et qui devait voir le jour fin octobre. En revanche, j’écris beaucoup, la nuit surtout, car je n’arrive pas à trouver le sommeil. Je publie aussi régulièrement des chroniques dans la presse internationale afin que le Monde sache ce que nous vivons ici. C’est important, à mon sens la réalité n’existe que si quelqu’un est là pour la raconter…

 

Comment envisagez-vous l’avenir au Liban ?

(Long soupir). Je suis étrangement optimiste. J’ai envie de croire que nous pourrons rester vivre chez nous, et surtout, en PAIX.

 

Pour tromper la peur, que suggérez-vous à nos lecteurs comme :

Livres : Le Palais des deux collines – de Karim Kattan.

Musique : J’écoute beaucoup les chansons de Yannick Noah quand je suis « down ». Je les aime toutes. Peut-être parce qu’elles me rappellent ma moitié de vie passée au Cameroun où j’ai été heureuse tout le long.

 

Un dernier mot ?

RÉSISTANCE - et non RÉSILIENCE !

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