Où sont nos acteurs culturels en temps de guerre et que font-ils ?

L’Agenda Culturel est allé à leur rencontre pour les interviewer et les écouter.

Liane Mathes Rabbath, artiste peintre, vit à Beyrouth

Comment allez-vous ?

Comme beaucoup de Libanais, je me sens épuisée, vidée émotionnellement et mentalement. La situation actuelle du pays nous épuise, mais il faut tenir.

De quoi est fait votre quotidien en temps de guerre ?

J'essaie de maintenir une certaine routine, même si cela reste difficile. Les bombardements nocturnes, les drones et l'angoisse ambiante compliquent les choses. Je m'efforce de rattraper les projets en retard, tout en me battant pour garder un semblant de normalité.

Continuez-vous votre activité artistique ?

C'est difficile, vraiment. Mon cœur n'est pas dans la création en ce moment. J'ai toujours refusé de montrer le côté sombre de la vie, et dans les temps actuels, cela devient un véritable défi. Mais je me force à continuer. Créer, c’est notre manière de résister, c’est l’arme des artistes face à l’adversité.

Comment envisagez-vous l'avenir du Liban ?

C'est une question complexe. J’ai toujours eu foi en ce pays et en sa capacité à surmonter les crises, mais ces derniers temps, mon optimisme est mis à rude épreuve. Je souhaite simplement que ce cauchemar prenne fin. Les responsables de ce chaos doivent des réponses à la population, mais la route semble encore longue.

Pour tromper la peur, que suggérez-vous à nos lecteurs comme :

Livres : Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser : une plongée fascinante dans le monde de l'art et des mystères qui l'entourent.

Séries : Les Sept Sœurs de Lucinda Riley : une série captivante qui fait voyager à travers les époques et les continents.

Œuvres musicales : Pink Martini, Leur musique éclectique et joyeuse est parfaite pour adoucir les moments difficiles.

Podcasts : Netanyahou l’hyperactif : la chronique de Pierre-Emmanuel Barré dans ´La dernière’.

Un dernier mot ?

Ne perdez jamais espoir. La création, qu’elle soit artistique, littéraire ou musicale, reste un refuge. Il est essentiel de continuer à rêver et à se battre pour un avenir meilleur, même quand tout semble s’effondrer autour de nous.