Où sont nos acteurs culturels en temps de guerre et que font-ils ?
L’Agenda Culturel est allé à leur rencontre pour les interviewer et les écouter.
Nadine Begdache, galeriste. Vit à Beyrouth.
Comment allez-vous ?
Merci de demander de nos nouvelles.
Nous allons comme on peut.
De quoi est fait votre quotidien en temps de guerre ?
Durant mes journées, je pense d’abord à mes enfants et petits-enfants qui me manquent beaucoup ! Je cherche à être régulièrement informée dans les domaines de l’Art, de nouvelles expositions, de nouveaux artistes, de la géopolitique, et de la politique dans les revues spécialisées et les bonnes signatures d’articles dans les journaux.
Continuez-vous votre activité artistique ?
Oui, nous continuons, et nous avons modifié nos horaires d’ouverture à la galerie afin de faire face aux défis. Nous continuons nos activités et nous nous adaptons selon la situation, aux besoins des artistes, des demandes de nos clients. Je réfléchis surtout aux sujets d’expositions adaptées à la situation.
Comment envisagez-vous l’avenir du Liban ?
Je tiens bon, et je continue parce que l’Art et la Culture sont les piliers du Liban et c’est grâce à eux que le Liban peut évoluer et demeurer.
Quant à l’avenir politique, je n’y crois malheureusement pas beaucoup.
Pour tromper la peur, que suggérez-vous à nos lecteurs comme :
Livres :
Quant à la lecture, je lis selon les sujets, Charif Majdalani, Amine Maalouf, Eric Emmanuel Schmitt, etc, mais moins de romans pour passer du bon temps et croire oublier la situation.
Séries :
D’après moi, pour oublier une situation, il faudrait lire ou regarder des films intéressants, je ne me distrais pas avec des romans légers et sympathiques. Je me préoccupe des sujets qui me font réfléchir et qui m’interpellent. Donc, sincèrement, je ne peux rien suggérer à quiconque, chacun choisit selon ses penchants et ses goûts. J'aime voir les séries télévisées, les sagas familiales ou politiques, les interviews politiques, les documentaires, et en conclusion, j’avoue ne pas avoir Netflix !
Un dernier mot ?
Je suis enracinée au Liban et en particulier à Beyrouth que je ne quitterais jamais.
ARTICLES SIMILAIRES
Les rendez-vous d’« Horeca » : rencontre avec Alan Geaam
Mathilde Lamy de la Chapelle
16/04/2025
Les rendez-vous d’« Horeca » : rencontre avec Guillaume Gomez
Mathilde Lamy de la Chapelle
16/04/2025
Les rendez-vous d’« Horeca » : rencontre avec Christian Heuline
Mathilde Lamy de la Chapelle
16/04/2025
Lancement de la fondation « Femmes Leaders Francophones », pour des voix féminines, fortes et légitimes
15/04/2025
Le temps qui nous reste
Ramzi Salman
14/04/2025
Mayrig Bistrot Genève: From Armenia with Love
Noha Baz
13/04/2025
Décourvir l'Agenda Culturel du Liban en France #6
08/04/2025
Huitième Conférence MoU ONU-Universités Partenaires. "Les professions langagières adoptent le changement"
08/04/2025
La table des philosophes
02/04/2025
Entre Amnistie et Amnésie : voix de femmes et mémoires d’artistes à la conférence « Breaking silence »
Mathilde Lamy de la Chapelle
02/04/2025