Connaissez-vous l’histoire de Sainte Françoise ? Non, elle ne donnait pas à manger aux oiseaux. Ce n’est pas le doux Saint François qui parlait aux oiseaux. Non. C’est de la version féminine du nom dont il s’agit : Sainte Françoise qu’on fête le 9 mars.
Comme je ne suis pas une spécialiste des saints (contrairement à ce que semble être Rabih Alameddine qui, dans son dernier roman absolument époustouflant, introduit 14 « accessoires » comme il les appelle, comme autant de personnages qui viennent à la rescousse de son héros arabe, homosexuel, vivant à San Francisco, aux prises avec les difficultés gigantesques de sa vie, des saints donc qui intercèdent pour lui dans des occasions précises, un peu comme on prierait Saint Antoine de Padoue quand on recherche frénétiquement quelque chose… « L’ange de l’histoire »d’ailleurs est un livre d’une intensité exceptionnelle et porté à bout de plume par un écrivain libano-américain qui n’a signé que des best-sellers !) Mais… je m’égare...
Donc comme je ne suis pas spontanément portée sur l’Histoire et encore plus sur l’Histoire religieuse, je suis tombée par hasard (une faute de frappe) sur Sainte Françoise, appelée Françoise Romaine, la fondatrice des Oblates de Marie, reconnue aussi comme patronne des automobilistes qu’on représente souvent aux côtés d’un ange. Probablement parce que son image était associée à un ange gardien qui la suivait constamment. Invisible aux autres, il lui indiquait par de subtils changements dans son comportement si ses actions étaient bénies de Dieu ou si elles s'écartaient de la voie qu'elle s'était tracée.
Comme vous pouvez l’imaginez, je cherchais des infos sur la récente visite du pape dans les Emirats Arabes Unis et un bienheureux acte manqué m’a fait écrire Saint François, plutôt que « pape François ». Un lapsus qui en dit long sur ce que je pense de l’homme en blanc qui a osé braver les préjugés, les non-dits, les interdits pour semer la bonne nouvelle. Celle d’un monde de tolérance et de paix.
Mais peut-être la plus grande leçon que nous pouvons tirer de ce périple hautement symbolique c’est que Jorge Mario Bergoglio en copiant son nom papal sur celui de Saint François d'Assise, a largement honoré sa promesse de marcher sur les pas de celui qui, depuis le 13ème siècle est considéré, comme le précurseur du dialogue interreligieux. Puissions-nousdemander à notre ange gardien de nous aider à honorer, à son exemple, quelques unes de nos promesses, comme celles de s’intéresser enfin à autre chose qu’un centre d’achat.
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