La galerie Opera et la plateforme de design contemporain Pik’d présentent du 25 Avril au 6 Mai les peintures de Jean-Marc Nahas et céramiques de Vanessa Dammous, sous la direction artistique de Ghady Azar. Nous sommes allés à leur rencontre.

La céramique est entrée dans la vie de Vanessa Dammous lors de la période de confinement du Covid. Se retrouvant seule, elle s’est mise à expérimenter cette technique et ne tarde pas à y plonger. Elle débute par l’art de la table pour ensuite explorer d’autres formes où elle peut pousser sa technique : miroirs, luminaires… elle aime les compositions et se lance déjà avec un styliste et illustrateur.

Ainsi, l’idée de travail avec le peintre Jean-Marc Nahas est une nouvelle expérience qu’elle accueille sans hésiter. Comme elle nous le dit : « Ce qui m’intéresse dans la céramique, c’est le développement et aller chercher des choses nouvelles ».

Ainsi, la peinture est un défi encore différent, il s’agit ici de travailler avec une technique d’émaillage propre à la céramique complètement différente des mediums usuels de la peinture.

Au milieu des tableaux de Jean-Marc Nahas, ces vases longs, larges, moyens et grands sont comme des galets sur la plage de voyages nostalgiques proposés par le peintre.

Jean-Marc Nahas a commencé avec le dessin et vient du monde du noir et blanc. Il s’est mis à la couleur bien plus tard.

À la question de savoir ce que le peintre a voulu exprimer à travers le thème « Voyages », il nous indique que « c’est un voyage dans le temps… celui d’un fantasme, d’un rêve de douceur et de bonheur tranquille ; des moments de tendresse volés chez une famille paisible surprise dans un parc ou ailleurs, vol d’images de gens heureux, je regarde de loin, surprends des amoureux, une mère et son fils, des étreintes d’amants, le baiser d’une mère à sa fille… ils sont heureux… je capte ces images et les garde pour moi».

Pour lui, ces tableaux sont l’illustration d’un regard solitaire d’une personne ayant connu de grandes épreuves, sur des prises de vue de gens heureux.  « J’ai eu la chance d’avoir le dessin, je pense aux jeunes en difficulté avec un mal-être et qui n’ont pas ce genre d’outil. ».

Le peintre nous confie aimer le côté brut de la céramique. « À force de maitriser trop mon projet, la céramique m’a aidé à avoir cette petite maladresse qui fait la touche en plus. J’ai donné un plus car je ne maitrisais pas encore trop et cette maladresse me manquait, ces hésitations que je n’ai pas sur ma peinture. »

Le peintre nous présente une toile qu’il apprécie particulièrement ; elle figure un homme seul sur un espace bleu pastel. « Tout est dit, c’est un peu le sujet de mon travail, tout doit être dit dans une simplicité : en faire le moins pour dire le plus. »

Avec ces couleurs pastel, cette exposition montre un moment de sa vie où il se sent plus serein. Mais toujours « boulimique de travail », il ne cesse de travailler à l’évolution de son art. Comme ce travail sur céramique, il souligne que son travail n’est jamais une ligne droite, c’est un travail de création toujours en évolution.

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