L’église Saint Joseph des pères Jésuites à la rue Monot est archicomble en ce dimanche 1er décembre 2019. Fidèle à ce rendez-vous annuel le public est venu très nombreux pour le concert d’ouverture de la douzième édition du festival de Beirut Chants (BC). Un festival pour semer la joie, la sérénité, la paix dans l’âme et dont on a tous grand besoin en ces temps de bouleversements nationaux. Le public hétéroclite qui a emplit l’église et le fera durant 22 jours dans les églises de la capitale était en quelque sorte en osmose avec les centaines de milliers de libanais qui depuis le 17 octobre emplissent les places de Beyrouth et du pays pour réclamer un Etat juste, loin de la corruption et du clientélisme.
"Notre capitale Beyrouth et l'ensemble du pays chers à nos cœurs, vivent une révolution qui exprime à travers les revendications de ce mouvement le rêve d'un pays qui protège tous ses fils et leur assure leurs droits essentiels, une vie digne et juste le respect, la sécurité et un meilleur avenir'' affirme Micheline Abi Samra fondatrice de Beirut Chants. "Certains pourraient dire que le temps que nous vivons n'est pas un temps pour la culture et que les soucis des gens en ce moment sont loin de la musique classique, des chants de Noel et de la joie de la fête''. poursuit –elle. ''Mais pour nous ce festival était cette année plus qu’à tout autre moment, un devoir. A Beyrouth, Tripoli, Saida, Jal-el-dib et ailleurs les gens s’expriment à travers la musique, le chant, la peinture et toute forme de créativité. La culture n'est pas un simple loisir mais un élément essentiel de la société vers son évolution sociale et économique, notre objectif est d'assurer un espace ouvert pour tous''. La présidente du festival évoque le nom de tous les sponsors qui ont permis la réalisation de cette 12ème édition.
Le grand opening du 1er décembre fut dédié à L.V. Beethoven pour le 250ème anniversaire de sa naissance. La Messe en Do Majeur a empli cette belle église, et le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus, le Benedictus et l’agnus Dei se sont élevés sous ses voutes. Sous la dynamique direction du Maestro père Toufic Maatouk, une soprano, une mezzo, un ténor, un basse, l’orchestre philarmonique libanais, le chœur de l’Université antonine, et la collaboration de l’Académie de l’Opéra de Paris ont transporté l’auditoire vers un monde céleste.
Et comme tous les ans l’incontournable Adeste Fidele a clôturé l’ouverture de BC. Tous les soirs jusqu'au 22 décembre, un et parfois deux concerts seront donnés dans les églises de la capitale pour faire vivre dans nos cœurs à travers la musique et les chants la joie et l’Esperance de la Nativité.
ARTICLES SIMILAIRES
Petite messe solennelle de Rossini pour un grand concert réjouissant au Festival al Bustan
Gisèle Kayata Eid
20/03/2024
Laura Lahoud : « oui nous l’avons fait envers et contre tout »
Nelly Helou
20/03/2024
Riche saison hivernale à Beit Tabaris
Zeina Saleh Kayali
13/03/2024
Vernis Rouge : « Je suis fière de pouvoir représenter le Liban »
Garance Fontenette
07/03/2024
Abdel Rahman el Bacha en concert exceptionnel à Beyrouth
Gisèle Kayata Eid
03/03/2024
Mélodies françaises et libanaises par Marie-José Matar et Elie Sawma
Zeina Saleh Kayali
27/02/2024
De Kaslik à Erevan avec Betty Salkhanian et Georges Daccache
Zeina Saleh Kayali
25/02/2024
La musique : Un vecteur conducteur essentiel pour créer une véritable nation
Nelly Helou
20/02/2024
Orphée autrement avec La petite suite
Zeina Saleh Kayali
13/02/2024
Noémie Chemali et l’Opus 961
Zeina Saleh Kayali
07/02/2024