La pianiste d’origine libanaise Nada Loutfi, connue aux Etats-Unis sous le nom de Pianist Nada, seule femme libanaise lauréate d’un premier prix du Conservatoire de Paris, est aujourd’hui considérée comme une spécialiste internationale de la musique romantique allemande pour piano et plus spécifiquement de l’œuvre de Johannes Brahms. La presse américaine spécialisée salue unanimement la sortie de ses différents enregistrements consacrés à ce compositeur et le magazine Fanfare qui fait la pluie et le beau temps en matière de musique classique aux Etats Unis depuis 1977, est fort élogieux quant à son dernier enregistrement où l’on peut entendre, outre Brahms, des œuvres de Schumann, Chopin et Bach. L’article revient également sur les précédents enregistrements de Nada et salue le travail de recherche et de présentation d’œuvres méconnues de compositeurs dont on croyait tout connaître. Car Pianist Nada est ainsi. Ce qui l’interpelle, ce qui l’intéresse c’est d’aller dénicher dans les tréfonds des archives, des œuvres jamais jouées en public ou enregistrées. Elle transcrit également elle-même de nombreuses œuvres, à l’origines écrites pour orgue ou pour d’autres instruments.
D’ailleurs l’article de Fanfare dit que l’approche de Brahms par Nada est de “d’enfiler l’aiguille entre ce qu’il a de plus personnel et d’intime avec ce qu’il a de plus public et brillant”. D’un côté il est demandé à l’interprète une intériorisation tandis que de l’autre, il lui faut une technique alliée à une endurance physique à toute épreuve. Or la pianiste Nada possède toutes ces qualités en abondance. Après un tour d’horizon extrêmement complet de chaque pièce et une fine analyse de l’interprétation de Nada pour chacune, l’article conclut que “le jeu de la pianiste peut être extrêmement complexe et poignant en même temps”.
Bref, vous l’aurez compris Pianist Nada donne rendez-vous aux mélomanes libanais en février et mars pour une tournée à travers le pays et il n’est pas question de manquer cet événement ! Elle y interprétera des pièces de Brahms bien sûr, en particulier au Kulturzentrum où elle présentera deux œuvres jouées pour la première fois en public (des 'presque premières mondiales !') :
Un Choral pour orgue dans sa propre adaptation, ainsi que la Sarabande et Gigue en la mineur .
Mais beaucoup d’autres pièces sont également au programme de ces concerts et notamment Scarlatti, Debussy, Fauré et Chopin.
• 27 février : Deutsch-Libanesisches Kulturzentrum, 20h tel 09 961 835826. [email protected]
• 2 mars : Maison des Artistes, 20h30, Hammana, https://www.hah-lb.org
• 4 mars, Assembly Hall, http://www.aub.edu.lb
• 7 mars: Centre culturel Safadi, Tripoli http://www.safadiculturalcenter.org
ARTICLES SIMILAIRES
Petite messe solennelle de Rossini pour un grand concert réjouissant au Festival al Bustan
Gisèle Kayata Eid
20/03/2024
Laura Lahoud : « oui nous l’avons fait envers et contre tout »
Nelly Helou
20/03/2024
Riche saison hivernale à Beit Tabaris
Zeina Saleh Kayali
13/03/2024
Vernis Rouge : « Je suis fière de pouvoir représenter le Liban »
Garance Fontenette
07/03/2024
Abdel Rahman el Bacha en concert exceptionnel à Beyrouth
Gisèle Kayata Eid
03/03/2024
Mélodies françaises et libanaises par Marie-José Matar et Elie Sawma
Zeina Saleh Kayali
27/02/2024
De Kaslik à Erevan avec Betty Salkhanian et Georges Daccache
Zeina Saleh Kayali
25/02/2024
La musique : Un vecteur conducteur essentiel pour créer une véritable nation
Nelly Helou
20/02/2024
Orphée autrement avec La petite suite
Zeina Saleh Kayali
13/02/2024
Noémie Chemali et l’Opus 961
Zeina Saleh Kayali
07/02/2024