Dans les années 1950, à Beyrouth, les parents de Wassim Soubra possèdent l’un des premiers pianos de la marque Pleyel et l’enfant, dès l’âge de six ans commence l’apprentissage de l’instrument. Il est vrai que depuis la toute petite enfance, il est bercé par le jeu de sa maman qui est une bonne pianiste. En 1975, éclate la guerre au Liban et Wassim choisit de partir. La France, l’Italie, puis enfin tout pour la musique : études au prestigieux Boston Conservatory of Music, à l’Ecole Normale supérieure de Musique à Paris, à la Schola Cantorum.
En 2006, il sort l’album ‘Bach to Beirut’, joue avec son trio ‘Rhéa’ au New Morning, à l’Européen, au café de la Danse… Puis son album pour piano solo ‘Sonates Orientales’ rencontre un grand succès, il le joue sur des scènes prestigieuses à Paris, Londres, Rome, Bruxelles, Montréal, Beyrouth…
En 2011, son album ‘Dunes’, un duo avec la chanteuse de jazz canadienne, Sienna Dahlen, montre qu’il connaît parfaitement bien la voix.
2014 est l’année d’Adonis pour Wassim Soubra. Cet ‘Opéra oriental’ basé sur la légende d’Adonis qui, chaque année, renaît dans les eaux du fleuve, est créé au siège de l’Unesco à Paris, puis présenté au Liban dans le cadre du festival international de Baalbeck en partenariat avec le Centre du patrimoine musical libanais (CPML). Toujours avec le CPML, en 2018, Wassim Soubra présente, dans le cadre du festival Beirut Chants, l’oratorio ‘Beyrouth elle est mille fois mortes, mille fois revécue’, d’après l’œuvre éponyme de Nadia Tuéni. En 2020, son clip ‘Femmes de mon pays’, interprété par Jeanne Ghanem, toujours sur un poème de Nadia Tuéni, décidément grande source d’inspiration pour le compositeur, est lancé pour soutenir le rôle des femmes au Liban et dans le monde.
Parmi les projets de Wassim Soubra, la reprise des ‘Jardins d’Adonis’ à l’institut français de Barcelone et de Beyrouth, Oratorio dans le cadre de la deuxième édition des Musicales du Liban à Paris.
Le langage musical de Wassim Soubra est le fruit de longues années de maturation et de rencontres qu’il qualifie lui-même de « magiques ». La mythologie a toujours été source de créativité pour cet artiste atypique et attachant. Rhéa, Adonis, Gilgamech, autant de noms mythiques qui ont inspiré au compositeur ses plus belles pages musicales, où il a mis sa connaissance de l’outil de la musique occidentale au service de son âme orientale. Car chez Wassim Soubra, le dialogue Orient-Occident n’est pas un vain mot, mais une réalité artistique palpable et audible. Lui-même dit « J’emploie les règles de la composition occidentale pour raconter une histoire orientale, j’écris avec la grammaire de la musique classique – harmonie, contrepoint – et les sons de mon enfance. On peut dire de ma musique qu’elle a été façonnée par les évènements, par l’espèce d’homme historico-géographico-culturel que les évènements ont fait de moi. »
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