Le Centre du patrimoine musical libanais (CPML-Espace Robert Matta) situé au Collège Notre-Dame de Jamhour a pour but de rassembler, conserver et valoriser tout ce qui se rapporte aux musiques libanaises, à ses compositeurs et interprètes. Le CPML enrichit régulièrement ses collections en recevant des archives et de la documentation, de la part des compositeurs ou de leurs familles. Pour les lecteurs de l’Agenda Culturel, le CPML ouvre régulièrement ses portes pour raconter et montrer ces documents émouvants, témoins uniques de la vie musicale au Liban.
Boghos Gelalian (1927-2011) fut l’un des piliers majeurs de la musique classique libanaise. Il disait que l’inspiration « vient de l’intérieur et qu’elle n’est pas conditionnée par ce qui se passe autour de soi ». Il définissait sa musique comme « une musique savante très rythmée, basée sur le folklore arménien». Il estimait avoir « marché avec son siècle», commençant plutôt dans le style du contrepoint et s'en affranchissant progressivement. La pédagogie, dans la vie de Gelalian, a tenu une part très importante et ses élèves étaient très nombreux. Orchestrateur attitré du Festival international de Baalbeck, il était titulaire de nombreux prix de composition. Son riche catalogue se compose d’œuvres vocales, pour piano, orgue, violon, violoncelle, de musique de chambre et orchestrale, sans compter les nombreuses musiques de scène.
La famille de Boghos Gelalian, et notamment son beau-frère Etienne Kupelian, ont déposé au CPML de précieuses archives du compositeur. Partitions, photos, enregistrements mais aussi son extraordinaire collection d’ouvrages musicaux dont des encyclopédies et dictionnaires introuvables aujourd’hui. Le fonds Gelalian contient également une collection rare des programmes du Festival international de Baalbeck, allant de 1959 à 2001, montrant ainsi la richesse et la variété de cette institution qui a tant contribué à l’éveil musical et artistique du Liban.
Il est possible de consulter sur place sur rendez-vous (ou à distance en écrivant à cpml@ndj.edu.lb) toutes ces archives y compris la thèse d’Araxie Altounian intitulée Boghos Gelalian, l’homme, le musicien, l’œuvre (éditions USEK, 2002).
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