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Transcestral, par Katia Makdissi et l’ensemble Oktoecho

18/11/2021|Zeina Saleh Kayali

Vos compositions ont récemment fait l’objet d’un film documentaire pour la télévision canadienne ? 

Oui grâce à la Société de Musique Contemporaine du Québec et Mme Aida Aoun qui ont fait un travail formidable. Ils ont plongé dans mon univers à la croisée des musiques occidentales-moyen-orientales-autochtones, dans l’esprit de la découverte de l’autre, et m’ont donné l’occasion d’expliquer mon travail. 

 

Justement en quoi consiste ce projet de rencontre musicale sur lequel vous travaillez depuis dix ans ?

Il s’agit effectivement d’une rencontre entre les musiques soufies et autochtones du Canada représentées par six nations différentes. Le langage musical varie entre pièces orientales et d’autres plus autochtones. La poésie (dont on dit qu’elle est la cousine germaine de la musique !) y est également présente par la voix de la grande poétesse innue Joséphine Bacon

 

Quelle est la particularité de la musique inuite ?

Elle consiste principalement en une musique vocale, chant de gorge, technique très spéciale qui imite les sons de la nature, sans textes. Elle se marie très bien avec les rythmes des Emirats arabes (khaliji). 

 

Ce sont des musiques qui ont une dimension mystique ?

Absolument et leur point de rencontre en est le tarab, cette transe ancestrale qui est définie par un mot dans de nombreuses langues mais pas le français ! Dans la culture amérindienne, la musique sert à contacter le monde invisible, entre autres par le tambour, chez les Soufis, le nay est vivant. Tout cela se combine parfaitement bien ! Nous avons également avec nous le chanteur soufi Anouar Barrada qui récite des textes soufis en arabe évidemment ! 

 

Vous avez donné ces œuvres en concert malgré les restrictions sanitaires ?

Oui et le défi consistait à se réinventer. Nous avons joué dans des espaces ouverts, des parcs, un peu comme les troubadours d’autrefois. Il fallait s’adapter, utiliser des batteries à énergie solaire pour l’électricité etc. 

 

 

Redites-nous un mot sur l’ensemble Oktoécho dont vous êtes la fondatrice

C’est un ensemble à géométrie variable (entre 4 et 25 musiciens) qui s’est donné pour mission de favoriser la création musicale métissée et l’interprétation d’œuvres également métissées de compositeurs. De plus, le groupe offre un enseignement spécialisé de musiques diverses (moyen-orientale, autochtone, juive) aux musiciens et aux compositeurs professionnels.

 

Peut-on entendre ces œuvres ? 

Oui on peut découvrir trois pièces sur les plateformes numériques:

1-niki pawâtin (I had a dream)

Interprétée par la chanteuse Métis Moe Clark dans la langue crie des plaines. Composée par Moe Clark, Cheryl l’Hirondelle, Joseph Naytowhow. Arrangement: Katia Makdissi-Warren.

2-Ode à la terre

Le chanteur Anouar Barrada et les Buffalo Hat Singers s’unissent à travers des mélodies inspirées des traditions des deux cultures (soufi et chant et tambour powow). Composée par Katia Makdissi-Warren (Liban/Québec), Norman Achneepineskum (Ojibwe).

3-Nomadic Hunter

Musique dans le style de chant et tambours pow-wow interprétée par les Buffalo Hat Singers revisitée dans une orchestration et une rythmique des Émirats arabes unis. Composée par Norman Achneepineskum (Ojibwe) et Katia Makdissi-Warren (Liban/Québec).

 

L’album complet sortira en janvier 2022.

 

Pour plus d’information sur l’ensemble Oktoécho et sur les concerts à venir : 

https://www.oktoecho.com/

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