Du 3 au 9 juin 2024, Beirut Photo revient pour sa troisième édition, soutenu par le BERYT project et l’Institut Français du Liban. Porté par le Beirut Center for Photography (BCP) et SOURA, ce festival dynamique propose une multitude d'activités, dont des workshops, des tables rondes, des expositions, un photobooth, et une foire. Un rendez-vous à ne pas manquer pour découvrir, soutenir et échanger avec des artistes passionnés.
Comment Beirut Photo a-t-il évolué depuis sa première édition et quels sont les principaux objectifs de cette troisième édition ?
Beirut Photo a su prendre une place dans le paysage artistique Beyrouthin, c’est devenu un rendez-vous pour les amateurs de photographies comme pour les professionnels.
La scène photographique libanaise est très riche, il existe une grande diversité des approches et des écritures mais peu voire pas de structures qui la soutiennent directement.
Les différentes crises, qui se sont succédé dans le pays, ont largement compliqué les choses tant pour les photographes que pour les personnes désireuses d’apprendre et d’acquérir des compétences dans ce domaine. C’est donc tout naturellement que le festival s’est imposé.
Quels types de compétences les participants peuvent-ils espérer développer lors des workshops et des tables rondes ?
On s’attache à être au fait de l’actualité du « métier » de photographes et des enjeux à venir, comme à favoriser la créativité chez des personnes qui n’ont pas acquis de skills dans le domaine de la photographie.
Nous avons donc un programme varié, qui offre la possibilité à tous de se former quelque que soit leur niveau. Les intervenants sont tous des spécialistes reconnus dans leur domaine que ce soit d’un point de vue technique ou créatif.
Les participants peuvent se former sur l’editing, le photojournalisme, l’intelligence artificielle, le marché de la photographie…
Le programme est construit pour correspondre à la diversité inhérente à la photographie.
Comment le festival favorise-t-il la diversité des perspectives et des styles photographiques ?
C’est le point de départ du festival. Il s’agissait dès le début d’offrir une tribune d’expression et de formation à tous les styles photographiques.
Nos deux associations, Beirut Center of Photography et SOURA, sont d’ailleurs complémentaires et c’est ce qui fait la force du festival.
Toutes les approches sont donc représentées contribuant à mettre en avant la créativité de la scène libanaise.
Dans un monde en constante évolution technologique, comment le festival intègre-t-il ces changements pour soutenir et promouvoir la photographie ?
Dès la première édition, nous avions à cœur d’intégrer les problématiques liées aux nouvelles technologies. Cette année, nous aurons un workshop ainsi qu’une conférence autour de l’intelligence artificielle, qui va avoir un réel impact sur le métier de photographe, mais aussi sur le public et nous allons également tenir un talk sur les fakes news.
L’idée est à la fois d’appréhender les opportunités qu’offrent ces nouvelles technologies tout en apportant un regard critique mais surtout constructif.
Comment le festival contribue-t-il à la promotion et au soutien des artistes émergents ?
La foire qui se tient à Station, le 8 et le 9 juin est une plateforme formidable pour les artistes émergents. La participation est gratuite et nous finançons la production des tirages quand cela s’avère nécessaire.
En parallèle, cette année grâce au soutien du BERYT project et de l’Institut Français, une exposition inédite sera présentée du 3 au 9 juin, à Rebirth Beirut.
Omar Gabriel, Elsie Haddad et Mayssa Khoury, 3 photographes émergents présentent des projets inédits qu’ils ont développés en travaillant étroitement avec les photographes plus établis : Patrick Baz, Gilbert Hage et Caroline Tabet.
L’exposition s’articule autour de l’idée des « Fragments ». Elle réunit trois univers et narrations qui l’explorent de façon radicalement différente.
Ces trois photographes sont très talentueux et le festival peut ainsi les soutenir et leur offrir une visibilité amplement méritée.
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