“Insights”, l’exposition des sculptures de Lina Maalouf Husseini, organisée par le Dr. Tony Karam se tient à la Faculté d’Architecture, Art et Design de la NDU Louaize du 21 au 30 mai. Trente sculptures originales en PVC (chlorure de polyvinyle) expriment la liberté d’expression et la sensibilité de l’artiste.
Lina Maalouf Husseini est une artiste autodidacte. Curieuse d’expérimenter, elle se lance dans la sculpture en 2013 avec le papier mâché et d’autres procédés. Puis en 2019, avec la connaissance de son époux dans la matière du PVC, elle devient pionnière dans son utilisation comme medium de base. Ses sculptures originales et colorées ont été exposées internationalement.
Dans cette exposition, elle propose à travers cinq thématiques un voyage dans les émotions et la sensibilité à ce qui nous entoure.
Elle nous confie que quand elle crée, c’est l’esthétique, la beauté des choses du quotidien qui l’inspirent.
Les cinq thèmes ; « The Living » (le vivant), « People’s Boundaries » (les limites que l’on met), « The Writings » (les écrits), « Monuments » (les monuments), « The Esthetics » (l’esthétique) décrivent ces « insights » ou impressions, que l’artiste incarne à travers les sculptures.
L’environnement et la sérénité de la nature à travers des sculptures de fleurs.
Anémones
L’inspiration par la Beauté de ce qui nous entoure à travers l’esthétique.
Les écrits que les histoires nous laissent à travers les livres et parchemins avec des sculptures qui ressemblent à des papiers froissés, symbole à plusieurs significations, dont la censure.
Crumpled Paper
Les barrières que les personnes mettent entre elles avec des œuvres qui symbolisent des murs brisés ; un appel clair de l’artiste à la tolérance et à la non-discrimination.
Parchment
Les monuments et architectures qui ont laissés des traces chez l’artiste avec trois sculptures inspirées de Barcelone et Gaudi.
C’est un parcours d’émotions spontanées que Lina Maalouf Husseini offre dans un processus de fabrication original.
Chaque œuvre est unique, car l’artiste travaille sans sketch et sans moulure. Ainsi « sur le champ, ce sont des émotions traduites à travers la sculpture ».
Le PVC demande une maitrise technique particulière, la température atteignant deux cents degrés, il faut ensuite travailler rapidement tant que la matière est malléable, tout en devant réajuster sans cesse certaines courbes pour arriver au résultat voulu.
Breakthrough
Les couleurs vibrantes des sculptures exigent également un travail particulier car il s’agit d’une peinture spéciale comme celle des voitures. L’artiste confirme que chaque œuvre est le résultat d’heures de travail.
Pour elle le fait de travailler avec la matière non conventionnelle du PVC est l’expression d’une originalité, un désir de sortir des chemins battus. C’est également affirmer que l’on peut partir d’une matière industrielle pour réaliser quelque chose d’esthétique.
Avec leurs couleurs vives et brillantes, leurs courbures, l’artiste cherche dans sa pratique une forme de gaieté et de positivité dans le contexte dans lequel nous nous trouvons.
Car, selon elle, « L’art est une façon pour le Liban de donner de l’espoir et de la positivité. ».
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