Pour sa sixième saison (trois concerts les dimanches 17 et 24 novembre ainsi que 1er décembre), le festival Musicales du Liban à Paris a décidé de reverser la totalité de ses recettes au profit de l’Association Pour la Protection de l’Enfant de la Guerre (APEG) (Liban). Cette association travaille dans la discrétion et l’efficacité depuis 1996 au service des enfants traumatisés par la guerre.

L’Association Pour la Protection de l’Enfant de la Guerre (APEG) a été créée en 1996 à Beyrouth à la suite du bombardement de Cana (Sud-Liban), en partenariat entre le Ministère de la Santé au Liban et le Ministère des Affaires étrangères en France, pour venir au secours des plus défavorisés.

Jean (5 ans) - «Des tanks Israéliens écrasent une maison. Les personnes dans la maison sont toutes mortes, même les poissons dans la piscine sont morts ».

Prenant appui sur une équipe pluridisciplinaire composée de trois psychiatres, et cinq psychologues (4 psychologues cliniciennes et une psychologue scolaire), les centres médico-psychologiques, qu’elle a implantés région par région, ont été conçus sur le principe des centres de consultation médico-psychologique fonctionnant en France. Ils exercent leur activité en relation avec les structures médicales et pédagogiques existantes. Les consultations sont gratuites. Les personnes qui consultent appartiennent à la classe sociale défavorisée.

Sur le terrain au Liban depuis presque 30 ans, l’APEG a commencé à implanter ses centres médico-psychologiques (à Beyrouth, Tyr et Nabatiyeh), mais dès 2005, son activité s’est étendue à d’autres localités du Liban (Tripoli et Baalbek) et en 2007, elle a été amenée à élargir son domaine d’activité et prendre en charge aussi des enfants victimes d’abus sexuels et de maltraitance, et ce dans toutes les régions du Liban.

En 2008, l’APEG a été honorée par le Ministre des Affaires étrangères en France, du Prix des droits de l’homme de la République Française, un prix créé sous l’impulsion de la CNCDH à des femmes et des hommes, qui agissent quotidiennement sur le terrain pour la promotion et la protection effective des droits de l’homme.

Jean (5 ans) - « Une famille est coincée dans la maison. Ils veulent chercher de la nourriture mais les Israéliens ne les laissent pas sortir. Il y a des explosions dehors, les avions tirent sur eux ».

Aujourd’hui, après avoir  assuré pendant plus de trois décennies, cette mission de soutien médico psychologique, auprès de 6000 enfants  et de 5000 adultes, confrontés aux traumatismes de la guerre, de la pauvreté, de la maltraitance, et après avoir  entrepris 78 000 consultations avec ces derniers,  l’APEG  se trouve avec l’effondrement que vit le Liban encore plus qu’hier, dans la nécessité d’assurer la continuité  de son activité de santé mentale si essentielle et vitale alors que tout semble chavirer.

Zeinab  (5 ans) - « Une maison en feu »

Survivre en cette période de grande détresse, pendant que des milliers d'enfants se retrouvent sans domicile, sans école, et subissent des bombardements quotidiens dans des régions où l'association était implantée, est un nouveau défi ardu pour l'APEG. Celle-ci est de nouveau sollicitée par ses partenaires pour prendre en charge des enfants originaires du Sud et de la Bekaa, dont beaucoup ont subi des blessures au visage, ont perdu la vue et ont été témoins de la disparition de plusieurs membres de leur famille ces dernières semaines.

L’édition de novembre/ décembre 2024 des Musicales du Liban lui est dédiée.

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