Les réserves naturelles du Liban – 2
29/05/2024|Jocelyne Dagher Hayek
Dans ses dimensions restreintes, le Liban a trop d’originalité, trop de vie, trop de
couleur pour qu’on ait le droit de le dédaigner. C’est un monde en miniature ; mais un monde complet.
Gabriel Charmes (Journaliste 1850-1886)
La réserve de Horsh Ehden (Liban Nord) - 1992
C’est une forêt typiquement méditerranéenne. L’importance de son patrimoine naturel remonte déjà aux années 1600. Haut lieu de la diversité en méditerranée, la réserve naturelle d’Ehden est perchée dans les montagnes à 30 kms à l’est de Tripoli. Elle s’étend sur 17 Km2 entre 1300 et 1900 m d’altitude. Cette marge d’altitude favorise l’apparition d’une variété d’écosystèmes et de microclimats se traduisant par un large éventail de faune et de flore.
Il y a plus de 1000 espèces de plantes dans la réserve dont 115 espèces sont endémiques au Liban c.à.d. présentes uniquement sur ce territoire (10 espèces sont même endémiques à la forêt d’Ehden). Plantes médicinales, orchidées, champignons. 39 espèces d’arbres vivent ensemble, ce qui est très rare. Le Cedrus libani constitue le peuplement le plus important de la réserve aux côtés du chêne, des derniers pommiers sauvages du Liban, des cerisiers, des genévriers, des sapins de Cilicie et des érables.
Photo : @live.love.like.lebanon
26 espèces de mammifères peuplent la réserve, loups gris, blaireaux, chats sauvages, hyènes, renards, chacals, écureuils.
On a dénombré, à ce jour, 156 espèces d’oiseaux dans la réserve dont 57 sont rares comme l’aigle de Bonelli et l’aigle impérial qui sont des espèces en voie de disparition. L’inventaire continue.
On y trouve aussi 23 espèces de reptiles et amphibiens ainsi que 120 variétés de papillons.
La forêt d’Ehden s’avère présenter l’écosystème le plus proche d’une forêt ancienne.
Une large panoplie d’activités s’offre au visiteur quelle que soit la saison comme le VTT, Les randonnées pédestres, l’escalade, le tir à l’arc, l’ornithologie, les randonnées en raquette …
Photo : @forzgharta
Les îles du palmier (Tripoli) – 1992
Constituée d’un archipel de trois îles de roche calcaire s’élevant à 6 mètres au- dessus de la mer, à 5,5 km au large de Tripoli, la réserve est reconnue site Ramsar en 2001. Un site Ramsar est une zone humide d’importance internationale hébergeant des espèces vulnérables de poissons et d’oiseaux d’eau. Elle est également considérée comme une zone importante pour les oiseaux par la Bird Life International.
Elle comprend donc :
· L’île du palmier, également appelée l’île aux lapins suite à l’introduction de ces rongeurs sur l’île par les Français durant le Mandat pour satisfaire leur besoin de chasse, d’une surface d’environ 181 000 m2
· L’île de Sanani d’une surface de 45 500 m2
· L’île de Ramkine appelée aussi l’île de Fanar d’environ 35 000 m2
Sur l’île du palmier, on trouve un puits d’eau douce et quelques vestiges archéologiques dont les ruines d’une église datant de l’époque des croisés autour de l’an 1224.
Les plages sablonneuses des îles sont un lieu de nidification important pour les tortues de mer menacées d’extinction.
Les îles sont tapissées de fleurs sauvages au printemps et en été mais sont arides et sujettes aux inondations d’eau de mer en hiver.
Pour y accéder, il faut prendre un bateau au port de Mina à Tripoli.
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