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La Fondation Boghossian : Un mécène généreux pour le Liban

05/09/2024|Nora Lebbos

À l’occasion de l’appel à candidature pour son prix décerné aux artistes libanais, rencontre avec la responsable de la Fondation Boghossian au Liban, Mary Boghossian Salamé.

 

 

La Fondation Boghossian est avant tout une histoire de famille.

Le grand-père, Ohannes, rescapé du génocide Arménien, se sert de sa réussite dans la bijouterie pour supporter et « rendre à la vie ce qu’elle lui a donné » comme le souligne sa petite fille Mary Salamé Boghossian.



Déjà, il y a cinquante ans, il souhaitait s’occuper de projets culturels et fait construire un théâtre sur un terrain à Bourj Hammoud dont les revenus sont distribués à la communauté.

 

Robert Boghossian, le père, a continué en aidant les écoles, donnant des bourses scolaires ou finançant des traitements médicaux, « c’était un peu comme une association de bienfaisance. »

 

Ses descendants continuent à porter le flambeau. Ainsi la construction de l’école technique Mesrobian, le financement de la photothèque de la Bibliothèque Orientale de l’USJ qui protège en son sein plus de deux cent mille photos, véritable fer de lance de protection du patrimoine, sont des exemples parmi d’autres de l’action de la Fondation au Liban.

 

En 2006, les frères, Jean et Albert, agrandissent le projet en fondant la Fondation Boghossian à Bruxelles. Ils acquièrent et restaurent la Villa Empain, « centre d’Art et de dialogue », où siège actuellement la Fondation. Cette résidence accueille les lauréats du prix de la Fondation.

 

Lancé depuis 2012, ce prix pour les artistes libanais a pour objectif « d’aider les jeunes talents libanais à avancer dans leur art et leur donner une visibilité à l’international ».

 

Il couvre trois disciplines : les Arts visuels (5 000 dollars) le Cinéma (10 000 dollars) et la Littérature Arabe pour la jeunesse (catégorie écriture de livre : 2 000 dollars, catégorie écriture de manuscrit : 1 000 dollars).

La Fondation Liban Cinéma et l’association Assabil (réseau des bibliothèques publiques municipales) collaborent avec la Fondation pour les disciplines de cinéma et littérature arabe.


Joan Baz, ancienne lauréate du prix art visuel

Mary Salamé Boghossian explique que chaque discipline est présidée par un jury spécialisé qui a la tâche de choisir le lauréat.

 

Pour le prix des catégories de Littérature Arabe, « nous avons souhaité encourager les jeunes talents à écrire pour la tranche d’âge des adolescents (8 à 14 ans). »

En effet, la Fondation a constaté le manque de livre arabe pour les adolescents alors que le genre littéraire ‘young adult’ est très présent ailleurs.


Roger Mokbel, ancien lauréat du prix art visuel


Pour les arts visuels, déjà une vingtaine de dossiers ont été reçus. La Fondation a souhaité développer sa visibilité et motiver les artistes en investissant dans les réseaux sociaux comme Instagram.

 

Les lauréats séjourneront à la villa Empain durant à peu près un mois. Ce qui permet à chaque lauréat de développer ses contacts et sa visibilité. Des rencontres, des projections et expositions peuvent être organisées sur place.

 

Ce prix s’inscrit dans toutes les actions de financement que la Fondation a accompli au fil des ans, devenant un levier essentiel pour la sauvegarde des talents et patrimoines du Liban.

 

La date limite d’envoi de candidature pour le cinéma est fixée au 8 septembre, l’art visuel au 15 septembre et la littérature au 31 août.

 

Pour suivre la Fondation sur Instagram @fondationboghossian


 

Pour plus d’informations sur les conditions de l’appel à candidature  en ouvrant la rubrique « Prix de la Fondation au Liban ».

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