Alors que son ensemble Les Solistes de Beyrouth enchaîne projets et concerts, leur chef et fondateur Fernando Afara, répond aux questions de l’Agenda Culturel.
Malgré la guerre vous avez donné récemment un concert en Grèce ?
Oui au Festival Musique et orgue qui se tient au mois d’octobre. Les chanteurs ont pris le risque de quitter Beyrouth entre le 5 et le 8 octobre alors que l’incertitude quant à l’aéroport était à son comble. Nous n’étions que 6 chanteurs, 5 filles et un garçon mais nous avons quand même donné un programme très cohérent, composé de la Messe basse de Gabriel Fauré (c’était une première pour nous) ainsi que de solos et d’extraits de Mozart, notamment un Ave verum à deux voix de femmes. Nous avons également interprété des extraits du Stabat Mater de Pergolèse.
L’été dernier vous avez participé au Festival international de Fakra ?
Oui nous en avons fait la clôture. Nous avons interprété une première partie de musique sacrée et notamment une prière pour la paix et une deuxième partie très lyrique avec des œuvres de Bellini, Puccini, Lehar, Verdi etc.
Vous préparez des concerts en ce moment ?
Oui deux concerts. Le 19 décembre nous donnons un concert de Noël à Meerab, qui sera retransmis en direct par la chaîne de télévision MTV et qui sera composé majoritairement de chants syro-maronites. Vous voyez que nous sommes à l’aise dans tous les répertoires, aussi bien l’oriental que l’occidental.
Et qu’en est-il de votre grand concert du 26 décembre ?
Il est organisé en partenariat avec l’association Basma qui fait un travail formidable d’accompagnement des familles et des enfants dans le besoin. Leur engagement pour cette cause est extraordinaire et la totalité des bénéfices du concert leur sera reversée.
Quel en sera le programme ?
Un programme varié et festif. C’est en fait un voyage musical de Noël à travers le temps et qui va de la musique baroque, à la musique classique, en passant par les Noëls traditionnels et même la musique de film ! Donc nous chanterons quelques extraits du Messie de Haendel, ainsi que de la Missa Brevis de Mozart, l’Ave Maria de Bach/Gounod etc. La deuxième partie sera consacrée à de grandes œuvres plus conviviales, des chants de Noël arrangés par Antoine Dib, professeur d’accordéon et de matières théoriques au Conservatoire. Il y aura également des musiques de films, des extraits de la comédie musicale Les Misérables et nous clôturerons en beauté avec un Jingle Bells très original adapté pour cordes et orgue, car le chœur sera accompagné d’un quatuor à cordes et d’un orgue.
Quels sont vos projets ?
Peut-être un voyage au mois de juin et des festivals d’été.
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