C’est à la Fondation Corm haut lieu de l’actualité culturelle à Beyrouth, que s’est déroulée la première des trois conférences organisée par le festival Al Bustan en amont de l’ouverture de la saison des concerts qui débute le 26 février.

Après une introduction fort élogieuse de Laura Lahoud, directrice du festival et fraichement nommée ministre du tourisme, Zeina Saleh Kayali, qui travaille depuis une vingtaine d’année sur le patrimoine musical libanais de musique savante et ses compositeurs, commence par affirmer que la musique libanaise est à l’image de l’âme libanaise, multiple, diverse, parfois d’Orient ou d’Occident, toujours un pont entre les cultures. Puis elle plante le décor historique avec les pères fondateurs: Mikhail Michaka (1800-1888) auteur du premier document musicologique, Wadia Sabra (1876-1952), fondateur du Conservatoire et compositeur de l’hymne national et enfin les frères Ahmad (1899-1985) et Mohammad Fleyfel (1902-1998) fondateurs, avec leur fanfare « Al afrah al wataniya », du genre de la musique militaire au Liban.

Puis Zeina Saleh Kayali présente les sept différents courants de musique savante libanaise qu’elle a dégagés dans le cadre de ses recherches et de ses publications, citant pour chaque courant les compositeurs et faisant écouter des extraits musicaux.

Elle évoque également le Centre du patrimoine musical libanais qu’elle a fondé avec Robert Matta au Collège ND de Jamhour et qui, depuis 2012, rassemble, conserve et valorise les archives des compositeurs libanais. Et en conclusion elle exhorte le public à s’initier à ce patrimoine musical « qui nous unit, dont les compositeurs sont parfois plus connus dans leurs pays d’adoption que dans leur patrie d’origine » et dont le Liban pourrait (et devrait!) s’enorgueillir.

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