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7ème édition du Festival du film brésilien au Liban

29/01/2025

A l’occasion de la 7ème édition du Festival du film brésilien au Liban, rencontre avec l’Attaché Culturel de l’Ambassade du Brésil à Beyrouth, M. André Nassim de Saboya.

 

Cette année, le Festival du film brésilien au Liban en est à sa 7e édition. Parlez-nous du festival et de son programme.

Le Festival du film brésilien au Liban a lieu chaque année depuis 2016 n'ayant été interrompu que par des circonstances extraordinaires. Il s’agit d’une initiative de l’Ambassade du Brésil au Liban et de l'Institut Guimarães Rosa de Beyrouth, en partenariat avec les cinémas Metropolis. A travers ce festival, nous cherchons à projeter des films brésiliens récents qui témoignent de la diversité et de la qualité du septième art brésilien contemporain.

En général, nous essayons toujours de présenter des longs métrages qui répondent aux attentes du public libanais. Cette année, cinq films seront projetés, dans des genres allant du drame à la comédie romantique, en passant par le thriller psychologique et l’action.

Par chance, le festival de cette année coïncide avec la reconnaissance internationale du film « Ainda Estou Aqui » (Je suis toujours là), qui a reçu trois nominations pour les Oscars de 2025, démontrant ainsi la force de la production cinématographique brésilienne. Nous espérons que le film sera projeté dans les salles libanaises dans un avenir proche.


Lors de la soirée d'ouverture, le film « Portrait d'un certain Orient » sera projeté. Pourquoi ce film est-il exceptionnel ?

Le film « Portrait d'un certain Orient » dont la projection sera sur invitation uniquement, est exceptionnel car il s'agit d'une adaptation de l'œuvre du même nom « Relato de um Certo Oriente » de Milton Hatoum, célèbre auteur brésilien d'origine libanaise lui-même fils d'un immigré libanais installé à Manaus, en Amazonie brésilienne. Le récit traite de sujets tels que l’émigration, l'identité culturelle et la complexité des relations familiales, créant un dialogue profond entre le Brésil et le Liban. Le choix de ce film pour ouvrir le festival symbolise le pont culturel historique entre les deux pays et souligne l'importance des liens humains qui unissent les deux nations. Ce qui rend ce film encore plus important est le fait que les acteurs principaux sont libanais. Il s'agit de Wafa'a Céline Halawi, Charbel Kamel et Zakaria Kaakour sous la direction de Marcelo Gomes, grand cinéaste brésilien, dans une production conjointement brésilienne, italienne et libanaise.

Le long métrage raconte l'histoire de l'émigration d'un frère et d'une sœur chrétiens libanais vers l'Amazonie dans les années 1940, fuyant la violence de leur pays. Une fois au Brésil, la protagoniste tombe amoureuse d'un homme d'affaires libanais musulman, ce qui suscite la jalousie et les préjugés de son frère. Sur cette toile de fond, le film relate un peu l'histoire du Brésil et du Liban, ainsi que la diversité culturelle, religieuse et sociale typique des deux pays.


Quels autres films seront au rendez-vous ?

Non moins importants, seront projetés aussi de très grands films brésiliens, notamment « Jesus Kid ». Il s’agit d’un écrivain de western en proie à des difficultés financières. Son personnage le plus célèbre, Jesus Kid, ne séduit plus le public et se retrouve en crise créative. C'est alors qu'on lui propose d'écrire le scénario d'un film, supposé être l'occasion de reconstruire sa carrière. Avec beaucoup d'humour, « Jesus Kid » parle de réinvention, de persévérance et de recherche de sens dans l'art et la vie.

Quant à « Jusqu'à ce que la musique s'arrête » ou "Até que a Música Pare", le film traite les défis d'une relation conjugale de 50 ans, abordant des sujets tels que l'amour, la trahison et la résilience. Le film raconte également l'histoire de la communauté italo-brésilienne dans le sud du Brésil, où l'on parle le talien, une langue qui mélange des éléments de l'italien et du portugais.

« Strange Path » ou "Estranho Caminho" est un thriller psychologique qui suit un jeune cinéaste retournant dans sa ville natale pendant la pandémie de Covid-19, et cherchant à renouer avec son père, avec qui il n'a pas parlé depuis plus de dix ans. Les retrouvailles, d'abord marquées par l'espoir et la tension, feront place à des événements troublants et inexplicables qui remettent en question la compréhension de la réalité.

Et pour la clôture du festival, « La bataille » ou "A Batalha" est un film basé sur des faits réels qui se sont déroulés en 1968, pendant la dictature militaire au Brésil. L'histoire dépeint la confrontation entre étudiants à São Paulo à une époque de polarisation politique et culturelle intense. Le film saisit la tension et l'esprit révolutionnaire de l'époque, offrant une réflexion sur la résistance, la jeunesse et la liberté. C'est un film important pour comprendre un chapitre remarquable de l'histoire du Brésil.


En parlant de cinéma brésilien, le cinéclub de l'Institut Guimarães Rosa de Beyrouth (IGR-Beyrouth) est très actif. S'agit-il d'une activité régulière tout au long de l’année ?

Oui, le cinéclub du IGR-Beyrouth est une initiative permanente qui promeut la projection de films brésiliens parfois suivis de discussions, tout au long de l'année. Nous essayons d'organiser des projections tous les quinze jours.

Alors que le festival du film promeut des films contemporains, le cinéclub se concentre sur des œuvres plus anciennes, mettant en valeur le riche patrimoine audiovisuel brésilien. Nous projetons des films primés ainsi que des productions moins connues.

Nous avons remarqué un très vif intérêt pour le cinéclub de l’IGR-Beyrouth de la part du public. Les projections sont presque toujours salle comble, avec des spectateurs de tous les âges.


Parlez-nous des prochains événements culturels brésiliens au Liban ?

En février, l'artiste brésilienne Janaína Wagner devrait être exposée dans les « twin galleries » du musée Sursock, avec l'artiste libanais Panos Araminian. Ce sera la première exposition d'une artiste brésilienne dans l'histoire du musée. Avec ses installations audiovisuelles, Wagner cherche à remettre en question les notions de progrès basées sur la cosmogonie indigène.

Fin février, l'IGR-Beyrouth organisera son traditionnel carnaval, l'un des événements les plus convoités de l'Institut. Musique brésilienne, percussion et capoeria, typiques de cette grande fête populaire seront au programme. Le public pourra également déguster des plats et des boissons originaires du Brésil.

En outre, l'IGR-Beyrouth organise divers événements culturels, tels que des expositions, des concerts, des conférences, et des ateliers gastronomiques qui célèbrent la diversité culturelle brésilienne. Pour rester au courant des événements à venir, je recommande de suivre ‘IGR-Beirut’ sur les réseaux sociaux où tout est publié, y compris les cours de portugais réguliers, avec plus de 120 étudiants inscrits.


Consultez le programme en cliquant ici

 

 


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