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Christa Maria : une étoile montante dans le ciel du Québec

29/04/2025|Gisèle Kayata Eid

Quand l’agent d’immigration a tamponné le passeport de la petite libanaise de 16 ans qui arrivait au Canada, il ne pouvait pas se douter que cette « enfant » frêle et puérile allait en moins de 5 ans mobiliser 500 personnes qui sont restées bouche bée devant une vedette de la scène qui n’avait rien à envier aux chanteuses avérées et aux compositrices assumées.

 

Elle s’installe sur son piano et entame une chanson de sa composition. L’accompagnent une dizaine de musiciens confirmés qui joueront beaucoup de tubes connus, certes, mais tous arrangés par la (très) jeune femme qui se déplace de son piano au micro comme une véritable pro. Elle chante en anglais, en français, en arabe, mais c’est le moindre de ses talents oserait-on ajouter. Car outre le phrasé de ses mélodies judicieusement trouvées, il y a cette grâce à poser les mains sur les touches, cette posture à laisser aller avec tant de justesse sa voix forte, assurée, qui transmet si bien l’émotion et envoûte la salle du théâtre Marcellin-Champagnat de Laval, réservée à guichet fermé notamment par ses nombreux admirateurs et fans. Ces derniers avaient voté massivement pour elle à l’émission « La Voix du Québec » et qui l’ont amenée à la finale et c’est donc avec un plaisir enthousiaste qu’ils ont pu découvrir quelques mois plus tard un professionnalisme inhabituel pour son âge et surtout acquis en si peu de temps.

 

Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi le charme de Christa Maria Abou Akl et sa jouvence quasi innocente dont elle ne s’est jamais départie pendant une heure et demie de spectacle. Avant d’entamer la première phrase du tube d’Aznavour « La Bohême » avec les mots célèbres « C’est une chanson que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », la « petite » de 21 ans avouera candidement : « J’ai attendu toute ma vie pour pouvoir chanter cette chanson ».  Interrompant son spectacle, elle remerciera sa mère (Jacqueline Jaber) publiquement pour l’avoir soutenue très fort, lui chantera quelques mots d’amour en arabe, avant de courir littéralement dans les coulisses pour récupérer un bouquet de fleurs qu’elle lui remettra sur scène. Elle aura la même fraîcheur pour remercier ses mentors (dont le chanteur Corneille), ses profs de piano qui l’ont encouragée quand elle pleurait ou qu’elle avait peur). Toujours cette joie quasi enfantine pour présenter quatre de ses élèves du cours de chant qu’elle donne (!) et à qui elle a offert l’occasion de monter sur scène le temps d’une chanson; et le même engouement pour la participation des danseurs de dabké qui animeront son medley de Fayrouziyat qu’elle a réservé pour la fin…

 

Un concert-espoir qui a allié la fraicheur de la jeunesse à l’expertise d’une musicienne bien décidée à briller et qui a su avec audace incarner un rêve… Et certainement la consécration d’une étoile montante.



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