Léa Tager signe son premier recueil de poèmes, The Life of a Paradox, paru aux éditions Artliban Calima, le vendredi 2 août 2024 entre 18h30 et 20h30 à la Bibliothèque Municipale de Beyrouth, Assabil - Monnot.
Vos poèmes ont souvent un ton ironique. Qui sont les poètes qui vous ont inspiré ?
L'ironie joue souvent un rôle pour mettre en avant des tournures inattendues dans chaque poème. Mais je dirais que mes poèmes sont centrés autour de l'exploration des paradoxes, en particulier sur les thèmes de l'amour et du chagrin. « The Life of a Paradox » explore comment l’amour peut être à la fois heureux et douloureux, comment de nouveaux voyages peuvent nous ramener à des endroits familiers, et comment deux contraires peuvent s'harmoniser et s'aligner. Rupi Kaur et R.M. Drake —deux poètes contemporains— m'ont influencé et inspiré. Ils abordent tous les deux la nature contradictoire des expériences de la vie.
Pourquoi écrivez-vous en Anglais ?
Honnêtement, je n'ai jamais été captivée par un roman français quand j'étais plus jeune. Je pourrais même dire que je détestais lire avant de découvrir mon amour pour les romans anglais. La tournure des phrases anglaises a plus de sens à mes yeux. J'ai commencé à écrire dans cette langue, et puis les mots se sont enchaînés... Je me suis mise à griffonner mes pensées et émotions dès que j'en avais.
Quand avez-vous réalisé que vous étiez poète ?
Je ne me considère pas vraiment comme "poète", mais plutôt comme une jeune femme qui ressent intensément ses émotions et qui souhaite les comprendre. Ayant toujours tenu un journal, j'ai pris l'habitude de noter ce que je ressentais, où que je sois. Il y a quelques années, j'ai relu toutes ces "petites notes" et j'ai décidé de les rassembler dans un même recueil sous forme de poèmes. Je suppose que cela s'est produit inconsciemment. Je n’aurais jamais pensé faire lire un de ces poèmes à quelqu’un un jour.
Pourquoi avez-vous choisi la poésie et non pas une autre forme littéraire ?
Je n'y ai jamais vraiment réfléchi. La poésie a toujours fait partie de ma vie puisqu'elle transmet mes émotions d’une façon directe. À force de lire des poèmes en ligne, je ressens ce que les poètes expriment, c’est comme s’ils communiquaient directement avec leur lecteur. Cette ‘connexion’ m’a poussé à choisir cette forme de littérature pour m’exprimer à mon tour.
Y avait-il un incident spécifique qui a engendré ce recueil ?
C'était plutôt une série de petits incidents qui m'ont poussée à écrire ce recueil. Les moments de bonheur qui me semblaient dignes d'être racontés, et les périodes tristes que le livre aborde étaient une façon pour moi de me sentir mieux. Je me suis inspirée de différents moments vécus dans ma vie : des ruptures que j'ai vécues et celles auxquelles j'ai assisté, de nouvelles amitiés qui ont vu le jour et même des rêves que j’avais. Écrire sur ces périodes a rendu les moments heureux inoubliables et d’apaiser les périodes tristes.
ARTICLES SIMILAIRES
Prix France-Liban 2024
20/11/2024
Céline Khoury Farah publie son deuxième roman
Zeina Saleh Kayali
13/11/2024
Lancement de l’album ‘Beyrouth malgré tout’
24/10/2024
« Fresque de Tripoli » la composition multimédia de Vincent Genet
Nora Lebbos
10/09/2024
Gaïa une belle âme au destin tragique
Nelly Helou
16/07/2024
La Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe annoncent la Sélection officielle du Prix de la littérature arabe 2024
12/07/2024
Lecture 85 : Nous nous verrons en août, Gabriel Garcia Marques
Gisèle Kayata Eid
09/07/2024
Lecture 84: Encore un moment…, Edgar Morin
Gisèle Kayata Eid
27/06/2024
Lecture 83 : Beyrouth sentimental, Daniel Rondeau
Gisèle Kayata Eid
12/06/2024
6e édition du Prix RFI – AUF des jeunes écritures
11/06/2024