Bruno Tabbal signe son premier roman, ‘Le pays dont on ne guérit jamais’, paru aux éditions Artliban Calima, le mercredi 5 février 2025 à partir de 17h au théâtre Monnot et le jeudi 27 février à partir de 19h00 à la IRIS GALERIE au 172, rue de RIVOLI - Paris.
Rencontre avec l’auteur.
À qui s’adresse votre livre ?
Ce roman s’adresse à tous ceux qui sont en amour avec le Liban. Il s’adresse à ceux qui ont gardé un regard sur le monde à travers des yeux d’enfant. Il s’adresse à eux qui aiment remonter le temps dans un Liban immaculé et paisible. Il s’adresse à nos familles si unies et joyeuses… En résumé, Le pays dont on ne guérit jamais rend un sincère hommage à nos racines.
Que célébrez-vous dans ce roman familial ?
C’est surtout cette chaleur des retrouvailles qu’aucun autre pays n’a. Mais c’est aussi l’époustouflant décor de nos montagnes qui sert de « background » à mon histoire. Mon roman tente de glorifier la vie quotidienne rurale qui rend si spécifiques nos villages. Vous l’avez dit : c’est un roman familial, il chérit la famille et ce lien sacré qui ne meurt jamais. Mais aussi le lien viscéral avec la terre et les traditions. Il célèbre aussi un village qui peut être petit et presque inconnu, mais qui pour moi, est le centre de l’univers.
Combien la fiction s’est-elle incrustée dans les événements que vous narrez ?
Ce roman est extrêmement fidèle à la réalité quand il s’agit des événements qui ont marqué mon enfance. Même le contexte historique du XIXe siècle et de la période de la Moutassarifiya du Mont-Liban est rigoureusement documenté et précis. Je me suis cependant permis la liberté d’esquisser les personnages de cette section du roman à ma guise. Certains ont existé, mais rien ne dit qu’ils ont ressemblé à « ça ». Pour le reste, je laisse au lecteur le plaisir de voyager au fil de sa lecture et de démêler le réel de l’imaginaire.
Pourquoi écrire et pourquoi aujourd’hui ?
Écrire a toujours fait partie de mon quotidien. J’écris des réflexions, des scenarios, des pièces de théâtre… J’avais déjà publié en 2015 un essai-diptyque en anglais. L’écriture n’est donc pas une nouvelle « lubie » pour moi. Écrire me permet de mette en ordre des idées, à travers la langue, de les mettre « en beauté ». Ça me permet de partager ces idées et d’autres émotions avec les gens. Une des autres facettes de ma personnalité d’artiste.
N’avez-vous pas peur de la concurrence ?
La concurrence ne devrait être qu’avec soi-même. Chacun a sa personnalité, son style et son vécu. Nos écrits reflètent ce que nous sommes, alors pourquoi devrais-je avoir peur ? Non, je n’ai pas peur du tout !
Que reste-t-il aujourd’hui du petit Bruno aventurier ?
Je pense qu’il n’a pas vraiment changé. La maturité a certainement laissé son empreinte, je me suis un peu assagi. Mais le désir de l’Ailleurs, le rêve de quelque chose d’au-delà de cette vie triviale est toujours vivant. Je sais toujours m’émerveiller des petites choses, comme un enfant, m’enflammer pour les nobles causes, pour les découvertes et les voyages. Et aimer de tout mon être, comme un enfant aussi.
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