Les éditions La Fourmi voient le jour
13/05/2024|Zeina Saleh Kayali
Cette nouvelle venue dans la planète littéraire est située à Lille et a été cofondée par Nathalie Sejean (éditrice), Marie Pereira (chargée des relations libraires et de la distribution), et Chien Fou (directrice artistique). Nathalie Sejean raconte à l’Agenda Culturel.
Comment s’est déroulé votre parcours ?
J’ai commencé, il y a vingt ans par faire un diplôme universitaire (DUT) en métiers du livre. Puis j’ai occupé un emploi dans une grande librairie parisienne et au bout de quatre ans j’ai décidé de m’expatrier aux Etats-Unis pour faire de la réalisation de films. Là j’ai énormément appris sur plusieurs plans et notamment l’écriture de scénarios de films. En rentrant m’installer à Lille, j’ai découvert la vivacité du monde du livre en France et j’ai intégré un réseau de gens de lettres, ce qui de fil en aiguille m’a poussée vers le monde de l’édition qui était au fond exactement la finalité de mon diplôme.
Quelle est la particularité de votre maison d’édition ?
C’est d’éditer des récits courts (fiction, bande dessinée, essais etc) et de les présenter sous la forme de ce que l’on appelle des « beaux livres ». Ce qui est plutôt original et n’existe pas vraiment. Nous pouvons parfaitement par exemple publier une nouvelle, alors que l’usage est de publier un recueil de plusieurs nouvelles, et qu’elle soit présentée sous la forme d’un objet précieux.
Vous dites que votre ambition est de « participer à la transformation des imaginaires » ?
Oui nous souhaitons que ces récits courts invitent à la conversation, qu’ils circulent, qu’ils soient prêtés et relus, qu’ils créent des liens.
Quels sont les premiers ouvrages que vous présentez ?
Une nouvelle de Pauline Harmange, « Aucune notification » dont c’est le 5e ouvrage et un roman graphique de Chien fou, dont c’est le premier ouvrage, « Synthétique et toxique ». Nous prévoyons de publier trois ouvrages par an.
Vous avez choisi de favoriser le système de prévente en ligne ?
Pour commencer, et jusqu’au 26 mai les ouvrages seront disponibles en prévente, ils seront envoyés début septembre puis présents dans une sélection de librairies à partir du 9 septembre.
Quel est le modèle économique d’une jeune maison d’édition telle que la vôtre ?
Non nous avons chacune notre métier. En ce qui me concerne je fabrique des histoires, des podcasts, j’écris des pièces de théâtre et je donne des conférences. Notre but n’est pas de gagner de l’argent, mais de ne pas en perdre. Ainsi la prévente des ouvrages permet d’avancer l’argent afin de payer la fabrication des ouvrages.
Que faut-il vous souhaiter ?
De réussir à toucher le cœur des gens, de leur apporter de la douceur. Que les histoires que nous publions servent de pont, qu’elles circulent. Ce format court est une invitation à partager. D’ailleurs à la fin de chaque ouvrage, il y a une page on l’on peut noter qui a lu le livre. Une manière de recréer du lien à travers la lecture.
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