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"Whisper of a Folk's Memory" : Harmonie, virtuosité et nostalgie à l'honneur

25/07/2024|Marie-Josée Rizkallah

Vendredi dernier, Studio Laban au Zico House a été le théâtre d'un événement musical remarquable avec Élia Koussa et Ensemble Le Rossignol. Le concert, intitulé "Whisper of a folk’s memory" ou Murmure de la mémoire d'un peuple, a rendu un vibrant hommage à des artistes libanais appréciés du grand public, chanteurs, auteurs et compositeurs. Koussa, qui a plusieurs cordes à son arc, a fait preuve de son talent d'arrangeur, en plus d'être un compositeur mondialement connu ; il a su magnifiquement extraire l'harmonie – à la base inexistante ou inaudible – des chansons populaires libanaises, offrant une interprétation qui combinait profondeur émotionnelle et finesse artistique.

 

L'audience a été transportée par la richesse sonore et la beauté des arrangements, qui ont réussi à capturer l'essence des mélodies traditionnelles tout en y apportant une touche de modernité. Chaque morceau résonnait avec une délicatesse et une précision témoignant du talent et de la sensibilité de Koussa en tant que pianiste et arrangeur.

 

Ce concert qui devait avoir lieu en mai dans le cadre des festivités célébrant Tripoli en tant que capitale culturelle du monde arabe, a fini par jeter son dévolu sur les planches de la capitale libanaise.


L'ensemble, composé de musiciens chevronnés, incluant des professeurs du Conservatoire National et des membres de l'orchestre philharmonique libanais, ont démontré une maîtrise remarquable de leurs instruments, enveloppant le public dans une harmonie parfaite et une fluidité captivante : Elia Koussa et sa virtuosité au piano, Ibrahim Rajab et son incomparable précision au oud, Elie Yammouny et sa maestria aux percussions, Mariam Ghandour et sa délicatesse au hautbois, Farid Rahmé et sa dextérité à la flûte à bec, Zaher Sebaaly et son habileté à la contrebasse, et Scarlett Khawli et son énergie au piano. Avec pour cette édition, la collaboration des chanteurs Gabriella Najem au timbre suave et chaleureux, Wassim Darwich à la voix forte et avenante, et Nassim Chedid, 11 ans, qui fut le clou de la soirée avec sa performance touchante et éthérée.

 

Le concert s'est entamé par un vibrant hommage au feu Bassam Saba en deux temps : avec Nirvana, une pièce envoûtante signée Saba, suivie par Aatini el Naya wa ghanni faisant allusion à sa virtuosité en tant que flûtiste. Puis, des tubes gravés dans notre mémoire se sont succédés, signés Zaki Nassif, Sabah, Melhem Barakat, Elias Rahbani, Bassam Saba, Elie Choueiri, Walid Gholmieh, Romeo Lahoud, Marcel Khalife, Ihsan Al-Mundhir, Issam Rajji, Salah Tizani, Salwa Al-Qatrib, René and Rémi Bandali, en plus de deux pièces composées par les membres du groupes, Elia Koussa et Ibrahim Rajab, accueillies avec succès par l'assemblée.

 

L'ambiance du concert était raffinée et empreinte de nostalgie, les spectateurs ont été immergés dans un voyage musical évoquant des souvenirs et des émotions d'une mémoire collective commune, célébrant le beau Liban d'autrefois auquel nous rêvons tous, avec une mise en scène sobre mais élégante, créant une atmosphère intime et immersive.

 

Clôturant la soirée par une chanson rendant hommage à Salah Tizani, alias Abou Salim, les applaudissements chaleureux et prolongés ont témoigné de l'enthousiasme du public, visiblement ému par le programme et la performance exceptionnelle de ce septuor dirigé par Elia Koussa, soulignant la magie et l'intensité de ce concert mémorable.

 

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