Entre Amnistie et Amnésie : Joumana Chahal Timery
28/01/2025
À l’occasion des 50 ans du début de la Guerre civile libanaise (1975- 1990), « Entre Amnistie et Amnésie, où est passé le souvenir de la Guerre civile ? » est une série d’articles publiée par l’Agenda Culturel. Cette tribune offre un espace d’expression pour partager des souvenirs, des ressentis, ainsi que des blessures et cicatrices (parfois encore douloureuses) laissées par la Guerre civile. Les questions s’adressent à toute personne souhaitant partager son témoignage et ses réflexions dans un esprit de dialogue et de sensibilisation, afin de contribuer à prévenir tout retour à la violence.
Témoignage de : Joumana Chahal Timery, 56 ans, Professeure- chercheuse et militante.
Présidente de l’association Patrimoine Tripoli-Liban
En repensant à la Guerre civile, quels souvenirs ou récits marquants vous viennent à l'esprit ? Qu'ils aient été vécus directement ou transmis par la famille et les amis, comment ont-ils façonné votre identité ?
Je me souviens encore de ces nuits sans sommeil, où chaque instant était empreint de peur et de frissons. J’étais une petite fille, trop jeune pour comprendre les raisons de la guerre, mais assez grande pour en ressentir l’horreur. Notre appartement donnait directement sur la colline d’où partaient les obus. À chaque détonation, la terre tremblait, et je voyais, au loin, les flammes qui s’élevaient, éclairant la nuit d’un rouge inquiétant. Le bruit des explosions résonne encore dans mes oreilles, comme une mélodie lugubre que le temps n’a pas réussi à effacer.
À chaque alerte, nous nous précipitions dans la cage d’escalier, ce lieu que nous avions désigné comme le plus sûr. Il était au cœur de l’immeuble, protégé des tirs directs, mais plongé dans une obscurité glaciale. Sans lumière ni chauffage, nous nous rassemblions, voisins et amis, chacun portant son fardeau d’angoisses. Les murmures emplissaient l’espace confiné : des prières, des soupirs, parfois des reproches échappant dans un élan de désespoir. La peur de perdre un être cher nouait nos ventres, et l’envie de comprendre l’incompréhensible alimentait les débats, souvent dirigés contre les « autres », ces adversaires invisibles mais omniprésents.
Cependant, mes pires souvenirs restent ceux des départs. Prendre la route pour Beyrouth, l’aéroport, ou fuir encore une fois les événements à Tripoli. Chaque voyage était un périple incertain, ponctué de barrages militaires et de contrôles. Je revois les visages fermés des soldats désinvoltes, la tension palpable, et les histoires terrifiantes que l’on murmurait à mi-voix : des liquidations confessionnelles, des familles disparues. Chaque virage de la route me paraissait une menace, chaque arrêt un point de non-retour.
Lorsqu’on est enfant, on nous parle d’hommes politiques, de partis, de guerres, et dans notre imagination, ces mots prennent des formes étranges, presque surnaturelles. On pense à des monstres, à des hyènes, à des ombres menaçantes. On se raconte des histoires qui glacent le sang, de gens décapités, de bandes armés, de snipers derrière des restes de fenêres qui assassinent passants inocents et concitoyens civils, on se dit, dans un mélange de peur et de naïveté, que cela n’arrive qu’aux autres. Jusqu’au jour où la réalité frappe, brutale, irrévocable.
Pour ma part, le souvenir le plus marquant, celui qui hante encore mes nuits, est celui de ce maudit matin, devant notre lycée français à Tripoli. Je me souviens du sourire de ma meilleure amie Maram, insouciante, le cartable sur le dos, et de son père, qui venait de la déposer. Il l’avait embrassée tendrement, un dernier baiser d’adieu, avant de redémarrer sa voiture. Ce moment aurait dû rester banal, anodin, comme tant d’autres. Mais il savait qu’il était poursuivi. Peut-être espérait-il avoir encore un peu de temps, assez pour s’éloigner, pour fuir.
Quelques instants après, les coups de feu ont retenti. Son père a été sauvagement assassiné, là, devant les grilles du lycée, sous nos regards pétrifiés. L’horreur s’est figée dans l’air, et tout autour, le silence pesant des témoins impuissants s’est mêlé aux cris déchirants de mon amie. C’était la première fois que je réalisais que la violence n’épargnait personne, qu’elle s’invitait à nos portes, dans nos rues, au cœur même de nos vies. Ce jour-là, l’innocence de notre enfance s’est brisée en mille morceaux. Elle comprit alors pourquoi son père paraissait si perturbé, ce regard inquiet qu’il s’efforçait de masquer, essayant sans doute de les protéger, de ne pas leur transmettre sa peur.
Depuis, ce souvenir reste gravé dans ma mémoire, un rappel constant que les guerres ne se limitent pas aux journaux ou aux récits lointains. Elles se jouent à nos pieds, emportant avec elles des fragments de notre humanité.
Ces moments ont laissé en moi des cicatrices invisibles mais indélébiles. Je porte encore en moi la peur d’une petite fille qui voulait simplement vivre, jouer, et grandir loin du bruit des obus et des ombres de la guerre. Cette guerre nous a oté notre enfance, notre inocence et l’insouciance de l’âge tendre.
La Guerre civile a-t-elle laissé des traces dans votre vie aujourd’hui ? Si oui, lesquelles ?
Oui, la guerre civile a laissé des traces profondes et indélébiles dans ma vie. Ces souvenirs marquent encore mes pensées et influencent ma perception du monde. Il y a d’abord les cicatrices émotionnelles : la peur constante du danger, le bruit des obus qui résonne parfois encore dans mes rêves, et cette angoisse latente que tout peut basculer du jour au lendemain.
Cette guerre est responsable des maladies que j’ai développées en grandissant, des maladies bien réelles, physiques, ancrées dans mon corps, comme si elles étaient le prolongement des blessures invisibles de mon âme. À cela s’ajoutent les traumatismes psychologiques, ces peurs et angoisses enfouies qui refont surface au moindre souvenir, au moindre écho.
La peur de perdre mon père, en particulier, était une angoisse étrange qui m’a habitée tout au long de ma vie. Cette peur, nourrie par les horreurs de la guerre, et des expériences de gens proches, ne m’a quittée que le jour où il a atteint l’âge "correct" pour partir. Il s’en est allé paisiblement, exactement comme il avait vécu : sans bruit, sans frayeur, avec une sérénité qui lui ressemblait tant. Ce jour-là, j’ai compris que mes angoisses étaient en réalité les échos de cette guerre absurde, qu’on qualifiait toujours de "guerre des autres" pour masquer son absurdité et sa cruauté.
Elle a aussi forgé en moi une méfiance envers les discours politiques et les divisions confessionnelles, que je perçois comme des armes pour alimenter la haine et le chaos. Mais au-delà de cette méfiance, j’ai puisé une profonde aspiration à la paix et au vivre-ensemble, ces valeurs précieuses que ma famille m’a inculquées et que j’ai minutieusement transmises à mes propres enfants. Ces années de fragilité m’ont aussi inspirée à me battre pour préserver notre patrimoine commun, ce témoignage vivant de notre histoire collective, malgré les divisions et les violences.
Chaque décision, chaque vision de l’avenir que je porte est façonnée par ces années où tout semblait s’effondrer. Cela m’a donné une détermination inébranlable : celle de construire quelque chose de durable, de protéger ce qui peut encore l’être, et de ne jamais oublier que la guerre ne se contente pas de détruire des bâtiments. Elle brise des vies, des rêves, et parfois même des générations. Longtemps après avoir quitté ma terre natale, le Liban, j’ai rencontré des anciens amis que je n’ai pas reconnus tellement la vie les avait aigris. Je n’ai pas retrouvé les anciens enfants avec qui j’ai grandi, ils étaient transformés, abîmés, dégradés par les années et l’amertume d’une guerre fratricide qui n’a jamais été conclue. Cette guerre qui n’est rien qu’un bras de fer entre des belligérants à qui on donne l’ordre de se battre pour exister.
Mais peut-être, en ce qui me concerne, le plus grand héritage de cette guerre est cet acharnement presque obstiné à vouloir changer le monde. Comme si, à travers chaque action, chaque combat, je cherchais à réparer les fractures qu’elle a laissées en moi, autour de moi, dans mon pays. Cette guerre m’a brisée à certains égards, mais elle m’a aussi donné une flamme : celle de croire qu’un avenir meilleur est possible, même au milieu des ruines.
Dans vos moments de réflexion, comment exprimez-vous ou gérez-vous vos pensées et vos sentiments liés à la guerre ? Est-ce à travers des conversations, des œuvres artistiques, le silence ou d'autres moyens ?
Dans mes moments de réflexion, mes pensées liées à la guerre s’expriment souvent par un mélange d’introspection silencieuse et de partage. Il y a des jours où le silence est mon refuge, un espace où je peux accueillir mes souvenirs, les affronter, les laisser me traverser sans les fuir. Ce silence m’aide à donner un sens à ce que j’ai vécu, à apprivoiser l’incompréhensible.
Mais parfois, ces sentiments doivent sortir, se matérialiser. Alors, je me tourne vers les conversations. Parler avec ceux qui partagent une histoire similaire ou qui cherchent à comprendre me permet de déposer une part de ce poids, d’explorer les émotions, de transformer la douleur en compréhension collective.
Et il y a aussi les moments où l’art devient ma voix. Écrire, par exemple, me permet de coucher sur papier ce que je ressens, de donner une forme aux souvenirs, de leur trouver une place. Créer, sous quelque forme que ce soit, est pour moi une manière de sublimer la douleur, de la transformer en quelque chose d’utile, d’émouvant, ou simplement de tangible. C’est une façon de ne pas laisser la guerre avoir le dernier mot.
Et puis, il y a cet attachement presque viscéral aux choses du passé, à ce patrimoine qui raconte d’où nous venons. Cet attachement est sans doute le reflet d’une peur profondément ancrée : celle de perdre quelque chose ou quelqu’un de cher, comme nous avons tant perdu durant la guerre. C’est une peur pour le pays, pour nos origines, pour cette terre qui a forgé notre identité.
Le patrimoine, après tout, n’est pas qu’un amas de vieilles pierres ou de souvenirs figés. C’est une incarnation vivante de qui nous sommes, de ce qui nous unit à travers le temps. Préserver ce patrimoine, c’est refuser l’oubli, c’est se battre contre la dissolution de notre identité. Chaque bâtiment sauvegardé, chaque ruelle préservée est une résistance face à l’effacement, une manière de dire que, malgré la guerre et ses ravages, nous sommes encore là.
Cet attachement, cette lutte, sont aussi une réponse à mes propres peurs. Préserver le patrimoine, c’est comme protéger une part de moi-même, de ma famille, de mes origines. C’est une façon de garantir que, même dans un monde où tout peut s’effondrer du jour au lendemain, certaines choses peuvent perdurer. C’est une quête d’ancrage, un lien entre le passé, le présent et l’avenir, un geste d’amour pour un pays qui, malgré ses blessures, continue d’exister à travers son héritage.
Les guerres de 2006 et 2024 ont-elles fait resurgir des moments, des réflexes ou des émotions de la Guerre civile ?
Absolument, les guerres de 2006 et 2024 ont ravivé des souvenirs douloureux et des réflexes profondément enfouis de la guerre civile. Ces conflits, bien qu’éloignés dans le temps, ont réactivé cette peur viscérale, ce sentiment que rien n’est jamais vraiment stable, que tout peut s’effondrer en un instant. Le bruit des explosions, les coupures de courant, les informations anxiogènes diffusées en continu — tout cela m’a ramenée à ces nuits sans sommeil de mon enfance, passées dans la cage d’escalier, le cœur serré, à écouter le fracas des obus.
Les mêmes réflexes refont surface, presque instinctivement : préparer des sacs d’urgence, vérifier sans cesse où sont mes proches, scruter les visages des gens autour de moi pour deviner s’ils partagent cette même angoisse silencieuse. Les émotions aussi resurgissent : la peur de perdre ceux qu’on aime, cette colère face à l’absurdité de la violence, et cette tristesse, presque accablante, de voir encore une fois notre pays plonger dans le chaos. C’est aussi l’incompréhension, le désarroi face à l’injustice, à l’absurde, à l’inacceptable. La question qui taraude notre esprit, celle de la justice, de l’impunité et de la loi du plus fort.
Sans oublier le 4 août, le 4 août reste pour moi un événement à part, un moment d’une brutalité apocalyptique. Brusque, soudain, explosif. Un choc insurmontable précisément parce qu’il était inattendu, terriblement sanglant.Cet événement a bouleversé nos vies, ravivant les affres des guerres passées, des images que nous avions enfouies au plus profond de notre mémoire. Des souvenirs que nous voulions oublier à tout prix. Ces immeubles en ruines, ce champ de désolation, nous laissent tous blessés dans notre être intérieur. Car au-delà de l’horreur visible, demeure une incompréhension lancinante, un vide qui nous consume : qu'avons-nous fait pour mériter cela ?
Ces événements m’ont également rappelé à quel point les traumatismes sont profondément ancrés. Chaque nouvelle guerre réveille l’ancienne, comme un écho qui refuse de s’éteindre. Mais ils m’ont aussi renforcée dans ma conviction que la mémoire et l’identité sont des piliers essentiels. Dans ces moments de crise, je trouve du réconfort en me raccrochant au patrimoine et aux valeurs qui ont survécu à toutes ces épreuves, comme une preuve tangible que, malgré tout, nous avons encore la force de résister et de reconstruire.
Quand vous racontez vos souvenirs de la guerre aux jeunes générations, quel(s) message(s) voulez-vous leur transmettre ?
Quand je partage mes souvenirs de la guerre avec les jeunes générations, mon principal message est un appel à la vigilance et à la préservation de la paix. Je veux qu’ils comprennent l’horreur de la guerre, pas à travers des livres d’histoire, mais par les récits de ceux qui l’ont vécue. Je veux qu’ils réalisent que la guerre ne se contente pas de détruire des bâtiments ou des infrastructures : elle brise des vies, des familles, et même des générations.
Et là, une question s'impose : à quand la fin des guerres ? Dans l'esprit moderne, elles ne devraient plus exister. Les guerres appartiennent à une autre époque, celle des cathédrales et des conquêtes, des ambitions impériales et des batailles pour le pouvoir brut.
Mais aujourd’hui, nous avons l’ONU, des institutions dédiées à la paix, des organismes pour les droits humains, et des traités internationaux censés garantir un monde plus juste. Tout cela devrait rendre les guerres obsolètes, des vestiges d’un passé que l’humanité aurait dû dépasser.
Alors, comment expliquer que dans notre époque dite moderne, elles perdurent encore ? Les guerres ne sont pas seulement une aberration, elles sont une trahison de tout ce que nous prétendons être devenus.
Je leur dis aussi que la paix n’est jamais acquise. Elle demande des efforts constants, du dialogue et une volonté commune de transcender les divisions, qu’elles soient politiques, religieuses ou sociales. Je veux qu’ils comprennent que ce qui nous unit est infiniment plus précieux que ce qui nous divise.
Enfin, je leur parle de l’importance de la mémoire. Préserver notre patrimoine, nos histoires, nos valeurs, c’est préserver notre identité. La guerre m’a appris que perdre ses racines, c’est risquer de se perdre soi-même. Je les encourage à être fiers de leur héritage, à le défendre et à le transmettre, tout en construisant un avenir où les erreurs du passé ne se répéteront pas. Mon espoir, c’est qu’ils deviennent les gardiens d’un monde plus juste et plus solidaire, où la guerre n’aura plus sa place.
Je voudrais qu’ils prennent le temps de réfléchir à la création d’un pacte pour un nouveau Liban, un pacte qui transcende les blessures du passé et qui s’enracine dans l’espoir d’un avenir commun. Je leur propose de reconstruire notre pays, non seulement par la pierre, mais aussi par les mots, ces mots capables de guérir les âmes blessées, de réconcilier les cœurs divisés, et d’unir ceux qui en ont été séparés.
La médiation culturelle doit être envisagée comme un remède aux maux qui nous rongent, un moyen de tisser des liens là où les fractures sont encore visibles. Il est essentiel qu’un jour, nous parvenions à un Liban où la fin de la guerre soit non seulement reconnue, mais célébrée, et où ce moment de réconciliation nationale remplace enfin le jour où la guerre a commencé.
Je rêve d’une nouvelle charte, fondée sur la convivialité, une charte qui permettrait de reconstruire un Liban citoyen, moderne, laïque, où l’égalité serait la règle et non l’exception. Un Liban où chaque individu serait libre de vivre selon ses convictions, dans le respect et l’unité. Un Liban pour les générations futures, un Liban du vivre-ensemble.
Aujourd’hui, trente-cinq ans après la fin de la guerre civile et plus de cinq années de crises violentes et éprouvantes, comment envisagez-vous l’avenir du Liban ? Quel rôle pensez-vous pouvoir jouer pour construire cet avenir ?
Aujourd'hui, trente-cinq ans après la fin de la guerre civile et plus de cinq années de crises violentes et éprouvantes, l'avenir du Liban semble suspendu entre espoir et désillusion. Le pays est marqué par des fractures profondes, à la fois politiques, sociales et économiques. Pourtant, malgré les ténèbres, il y a en moi une conviction : le Liban peut se reconstruire, mais cela exige une transformation radicale, une réconciliation vraie et une volonté collective de surmonter les héritages du passé.
L'avenir du Liban ne peut se construire que sur une base solide de justice sociale, de transparence, de citoyenneté et d’unité. Ce pays a un potentiel immense, grâce à sa richesse culturelle, sa diversité et son histoire, mais pour en tirer pleinement parti, il est crucial que chacun, au-delà de ses appartenances communautaires, se sente responsable du bien-être commun. Le Liban doit sortir de la logique des divisions confessionnelles et de l'instrumentalisation politique qui ont défiguré sa démocratie.
En tant qu'individu, je pense que mon rôle dans cette reconstruction est celui de médiatrice, de témoin, et d’actrice. Je suis convaincue que la médiation culturelle est un outil puissant pour réparer les fractures, guérir les blessures et favoriser l’émergence d’un dialogue national sincère. En mettant en valeur notre patrimoine commun, en préservant la mémoire collective et en favorisant la coopération interculturelle, je peux aider à redéfinir notre identité collective, à raviver la solidarité et à renforcer les liens sociaux.
Je crois également que nous avons tous un rôle à jouer, chacun à sa manière, pour construire cet avenir. Mon combat pour la préservation du patrimoine et pour un Liban égalitaire et moderne est une manière de contribuer à ce changement. À travers mes actions, mes engagements et mes paroles, je cherche à inspirer les autres à s'impliquer, à prendre conscience de leur rôle dans la reconstruction de notre pays. Ensemble, nous devons rêver d’un Liban nouveau, un Liban de paix, de justice et d’espoir pour les générations à venir.
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